Dénonçant le lynchage auquel a été soumis le Directeur général canarien des relations avec l’Afrique, Luis Padilla, de la part du "polisario" et de leurs soutiens aux Iles Canaries, le journal met à l’index "les organisations radicales liées aux mouvements arabes séparatistes au Sahara", en allusion aux associations canariennes de soutien au "polisario".
"Les radicaux arabes veulent paralyser toute action liée au dialogue autour de la question du Sahara", note le journal.
"Cet agenda dicté depuis Alger empêche l’archipel des Canaries de tracer sa propre ligne des relations internationales en toute objectivité et avec une vision sur le futur", affirme ABC qui s’élève contre le "grave lynchage auquel a été soumis le Directeur général des relations avec l’Afrique de la part des radicaux arabes qui veulent monopoliser un débat insulaire sur le Sahara dans le pays qui les accueille".
Sortant en défense des organisateurs de la conférence "Sahara: Visions pour le futur", ABC souligne "le plus intéressant en réalité dans cette conférence est la présence de hautes personnalités de l’Onu, qui destine chaque année 47 millions de dollars pour maintenir le calme dans la région, avec la participation de onze professionnels".
"La présence des radicaux arabes (le polisario) aux Iles Canaries a été respectée depuis 30 ans du moment qu’ils ont commencé à parler du Sahara", relève le journal, précisant qu’en "moins de 10 ans le gouvernement canarien a débloqué près de sept millions d’euros et personne n’a vérifié la destination de cette aide (…) discutable".
Si les séparatistes du "polisario" se trouvent aux Iles Canaries "qu’ils sachent qu’il existe un gouvernement capable d’assumer ses décisions en marge des extorsions", ajoute ABC, notant que l’Archipel accueille des personnalités et des citoyens d’anciennes colonies espagnoles ayant des problèmes internes, comme la Guinée Equatoriale et Cuba. Ces derniers, ajoute-t-il, "font la Une de l’actualité quand ils célèbrent leur journée nationale ou pour être de bons professionnels".
"C’est le moment de réfléchir si les radicaux arabes qui jettent le doute sur le pays qui les accueille méritent leur présence parmi nous", conclut le journal espagnol.