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Le LCC program présente pour sa 6e édition «Des rives»: Maya-Inès Touam revisite un patrimoine multiple teinté de folklore

© D.R

Le LCC program revient pour une 6ème édition à Casablanca. Ce rendez-vous biannuel initié par la Fondation Alliances présente cette fois-ci «Des rives».

Il s’agit de la première exposition personnelle de sa dernière lauréate Maya-Inès Touam, qui se déroulera du 10 mai au 6 juillet 2018 à la Villa Delaporte, espace d’exposition situé en plein cœur de la ville blanche. Cet espace d’inspiration Art Déco, à la fois clair et intimiste se développant sur deux niveaux, prête ses cimaises à cette exploration sur le thème de la nature morte. «De tous temps, ce genre artistique occidental qualifié de mineur a su se faire maître de la mémoire d’une époque, interroger ses symboles et révéler ses habitudes de consommation. Éléments naturels ou artéfacts, ils ancrent la composition dont ils sont l’objet dans une temporalité et une géographie identifiables», expliquent les initiateurs de ce projet.

Il faut dire que la série «Des rives» de Maya-Inès Touam revisite avec le LCC Program ce thème séculaire, bouleversant ses codes sans pour autant en extraire la charge symbolique. Par ses compositions, mises en scène étudiées et particulièrement esthétiques d’objets contemporains du quotidien, la jeune artiste questionne les représentations culturelles véhiculées sur l’Orient et l’Occident. Ainsi, elle confronte en même temps qu’elle rend visible un patrimoine multiple teinté de folklore. «Cette réinterprétation s’avère éminemment personnelle. À travers l’étude de drapés, d’ornements féminins nord-africains et d’attributs panafricains, elle semble rechercher sa propre géographie», indique-t-on. Pour noter, Maya-Inès Touam est lauréate des Beaux-Arts de Paris. Celle-ci s’intéresse à l’ambivalence de la représentation de la femme dans le monde arabe.

Née en France de parents algériens, son parcours individuel prime dans la définition de son identité. Depuis près de quatre ans, ses créations plastiques s’articulent autour d’une certaine imagerie féminine dans l’Islam contemporain, dans la lignée d’artistes telles que Zineb Sedira, Shadi Ghadirian, Maïmouna P. Guerresi ou encore la danseuse Héla Fattoumi. Ses projets artistiques naissent d’une vision, concrétisée par une série de recherches iconographiques, sémantiques et symboliques au service de compositions précises et équilibrées. Par la mise en scène de différentes allusions culturelles, Maya-Inès questionne la prédominance et la valeur accordée aux objets en même temps qu’elle en décompose la puissance symbolique.

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