Le 8è Prix Mohamed Zafzaf du roman arabe a été décerné au romancier libanais Rachid El-Daïf, a annoncé, samedi, la Fondation du Forum d’Assilah. Le jury du «Prix Mohamed Zafzaf du roman arabe» a décidé, à la majorité, de décerner cette distinction littéraire à un écrivain qui, durant quatre décennies, a pu enrichir la scène littéraire arabe avec un actif riche et diversifié, a indiqué la Fondation dans un communiqué, publié dans le cadre de la 44ème édition du Moussem culturel international d’Assilah. Cette décision est le fruit de profondes délibérations et de concertations autour des créations littéraires d’écrivains du monde arabe. Présidé par le critique littéraire Saïd Yaktine, le jury est composé de Chokri Mabkhout (Tunisie), Said Bengrad (Maroc), Katia Ghassan (Liban), Habib Abdulrab Sarori (Yemen), Hassan Bahraoui (Maroc) et Mohamed Benaissa, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Assilah. Né en 1945, Rachid El-Daïf est une figure emblématique de la littérature arabe. Son œuvre se distingue par une démarche singulière et témoigne d’un véritable renouveau esthétique. Après des débuts poétiques, il s’est consacré exclusivement à l’écriture romanesque. Ses romans, intimistes, relèvent pour la plupart de l’autofiction et ont pour narrateur «Rashid», un personnage dont l’identité diffractée et multiple est marquée aussi bien par la violence de la guerre civile et les échecs des politiques du monde arabe que par les dynamiques propres à la mondialisation. Ses romans cherchent à illustrer un malaise multiforme.