Culture

Le Malhoun à l’Unesco : Le grand apport des jeunes marocaines pour un art noble !

© D.R

Sanaa Marahati accorde des entretiens à propos du Malhoun en différentes langues dont l’anglais à des médias étrangers.

Déclaration : Outre les vétérans, ce sont aussi des jeunes qui contribuent au rayonnement du Malhoun qui vient d’être déclaré patrimoine culturel immatériel de l’humanité à l’Unesco. Chacune le fait à sa manière. En voici un round-up.

Elles sont toutes des artistes et des chercheuses. Mieux encore belles l’une après l’autre. Tout ce qu’elles font, c’est un travail de longue haleine au niveau artistique voire de recherche pour cet art noble tout en contribuant largement à sa renommée de par le monde. C’est pourquoi leur effort est censé être amplement valorisé. Les raisons étant différentes.

Les fusions de Sanaa Marahati et les autres

A commencer par cette chanteuse marocaine, connue pour ses fusions avec d’autres orchestres étrangers. Entre autres, elle a eu l’occasion de se produire aux côtés de l’orchestre andalous d’Amsterdam. L’occasion pour elle d’interpréter des chefs-d’œuvre du Malhoun comme «Lalla Ghita Moulati», «Mouhal Nsak» (Impossible de t’oublier) et «Qulu Limen Laysa Yadri» (Dites à celui qui ne sait pas). Sanaa Marahati, qui dédie une émission à ce genre de musique traditionnelle, performe même avec des orchestres juifs et bien d’autres. Mieux encore, cette artiste accorde des entretiens à propos du Malhoun en différentes langues dont l’anglais à des médias étrangers. De quoi favoriser davantage cette renommée.

Et ce n’est pas tout ! Elle vient en aide à des jeunes qui préparent des thèses autour de ce prestigieux art puisqu’elle le maîtrise à merveille! En plus de cette chanteuse, d’autres marocaines comme Touria Hadraoui, Aicha Doukkali, Leila Mrini et Majda El Yahiaoui contribuent, à leur façon, à cette réputation couronnée par une reconnaissance mondiale. En plus du volet artistique, ce style de musique majestueux gagne en l’intérêt de jeunes académiciens qui y consacrent leur thèse de doctorat.

De l’angle académique

La chercheuse marocaine Salma Fellahi est l’une des premières jeunes à emprunter le pas. Elle a préparé son travail sous l’intitulé « La poétique du Melhoun marocain » qu’elle publie en livre édité par la maison d’édition allemande Noor Publishing. Elle y révèle les «particularités poétiques» de cet art en se basant sur une documentation adaptée. Elle y remonte même aux origines du Melhoun, né à Tafilalt, en étudiant ses «influences». Et ce n’est pas tout ! Cette professeur s’études françaises à la Faculté des lettres d’El Jadida, qui fait découvrir le Malhoun en darija et français à ses étudiants, reconnaît s’être faite «beaucoup aider » par la star Sanaa Marahati lors de la préparation de sa thèse.

De surcroît, l’experte américaine en littérature arabe, Melanie Magidow, s’intéresse à fond à cet art. Dans une étude qu’elle partage sur la Toile, elle met en avant « le registre culturel de la poésie marocaine du Malhoun ». Elle y révèle la manière dont «l’hétérogénéité des performances de cet art affecte les Marocains quand ils négocient les identités et réinventent la société ». Elle ressort également la façon dont « les performances des poètes de ce genre facilitent un processus de représentation et la vocalisation des groupes sociaux dans le discours public marocain contemporain».

Pour elle, «les innovations artistiques, comme les productions théâtrales du poème narratif du Malhoun, créent un espace pour repenser l’identité marocaine. Le Malhoun émerge de cette étude en tant que forme littéraire et culturelle pour informer le discours public quant à la nature de l’identité marocaine». Quoi de plus beau que ce meilleur rayonnement concrétisé par une reconnaissance internationale !

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