Culture

Le patrimoine immatériel du Maroc débattu à Tanger

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Le Maroc a réussi à se constituer un important patrimoine immatériel, dans lequel coexistent les différentes composantes arabo-islamique, amazighe, saharo-hassanie et hébraïque, et s’est nourri et enrichi de ses affluents africain, andalou et méditerranéen.

C’est dans ce contexte que s’est déroulé, mercredi 27 mai, à Tanger, un colloque sous le thème «Le patrimoine immatériel du Royaume : un atout pour le Maroc émergent». Organisé par l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) et l’Institut Miftah Essaâd, ce colloque constitue une occasion pour mettre en exergue les valeurs patrimoniales immatérielles marocaines et «de diagnostiquer la réalité et l’avenir de l’économie de la connaissance au Maroc.

Il s’agit, en outre, de souligner l’importance des innovations qui tirent leur force de l’héritage culturel de notre pays. Et ce, à travers des ateliers et des expositions qui reflètent notre âme créative et nos compétences artistiques dans plusieurs domaines», a indiqué Latifa Echihabi, secrétaire générale du ministère de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, lors de la cérémonie d’ouverture de cet événement.

Cette dernière a tenu à préciser que le Maroc est l’un des rares pays à avoir décidé de lancer un projet d’innovation, qui vise à mettre en place une évaluation régulière des richesses nationales et de son capital immatériel. Mme Echihabi a poursuivi que le Royaume a procédé dans ce contexte à créer un cadre favorable pour la sauvegarde de son patrimoine immatériel, selon les normes internationales en matière de propriété industrielle. Et en se basant sur le dernier rapport Global innovation index, le Maroc est classé en 2014 «au 51ème rang au niveau mondial dans le domaine des brevets nationaux, 44ème dans celui des marques nationales et à la 18ème position concernant les dessins et modèles industriels», a-t-elle dit.

Les participants ont convenu que l’essentiel des richesses du Maroc est immatériel. D’où la nécessité de trouver «les moyens financiers et humains pour préserver et développer davantage le patrimoine immatériel», a affirmé l’historiographe du Royaume et porte-parole du Palais Royal, Abdelhak Lamrini, soulignant l’importance de «l’intégrer dans le système éducatif national, tout en encourageant la recherche scientifique dans ce domaine».  

Les participants ont appelé le Maroc à doubler ses efforts dans ce domaine, afin de retrouver sa place parmi les grandes nations ayant marqué de leur empreinte la civilisation humaine, constituer un modèle à suivre et un exemple d’inspiration pour les autres pays. Surtout que le Maroc continue, selon la présidente de la fondation Miftah Essaâd, Charifa Lalla Badr Saoud Al Alaoui, à marquer des points concernant le développement des valeurs humaines et d’autres domaines des sciences, des techniques et de la culture et de l’art. Ce qui permet au Royaume «de se constituer un capital immatériel et un exemple de coexistence religieuse et humaine et de stabilité», a-t-elle souligné.

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