Culture

Le premier western du cinéma fête ses 100 ans

Le coup de feu était parti sans bruit, si ce n’est les accents dramatiques du piano droit. L’homme au revolver était un acteur nommé George Barnes. Son revolver tendu vers un groupe d’honnêtes citoyens assis dans la pénombre, le malfaiteur appuie sur la gachette. De la fumée s’échappe du canon. Des femmes s’évanouissent, des hommes crient. Sans flashes ni tapis rouge, la modeste première d’un petit film muet de 11 minutes sur l’attaque d’un train, projeté entre deux sketches au Luban’s Museum sur la 14e rue, apparaît aujourd’hui comme l’acte de naissance de l’industrie cinématographique. C’est le moment où les films « ont commencé à ne plus être une nouveauté pour devenir ce qu’ils allaient bientôt être », explique Jere Guldin, conservateur des archives de cinéma et de télévision de l’Université de Los Angeles (UCLA). « C’est l’année où le film de fiction a vraiment commencé à faire effet ». « The Great Train Robbery » ou « Le Vol du Grand Rapide » fit sensation. Les spectateurs emportés par le rythme de l’action, le portrait réaliste de l’Ouest, s’écartaient même en tressaillant quand le train semblait vouloir sortir de l’écran pour foncer droit sur eux. A l’époque, le septième art se battait pour sortir de l’attraction bon marché. Des cinémas à cinq sous fleurissaient à travers les Etats-Unis. Pour quelques pennies, les spectateurs avaient droit à de petits films, combats, acrobaties, monstres de foire et de temps en temps un bref. Mais le public voulait qu’on lui raconte des histoires. Il fut servi avec « The Great Train Robbery ». Le film resta le plus gros succès du cinéma pendant plus d’une décennie, jusqu’à la sortie de « Naissance d’une Nation » de D.W. Griffith en 1915. Ce premier « western » et ceux qui suivirent « finirent par créer le système des studios », explique Randy Haberkamp, programmateur à l’Académie des arts et techniques du cinéma. « Le Vol du Grand Rapide » fut produit par le studio de cinéma de l’inventeur Thomas Edison, considéré comme le premier au monde. Le réalisateur, Edwin Porter, 34 ans, était le chef du studio d’Edison à Manhattan, qui utilisa la lumière naturelle pour tourner les scènes en intérieur, en attendant le développement de l’éclairage du cinéma.

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