Culture

Le «Printemps du théâtre arabe» revient

Après un arrêt qui aura duré près de cinq années, le «Printemps du théâtre arabe » revoit le jour. Une large palette d’artistes prend part à cet événement imposant. Notamment les pionniers de la scène marocaine, Tayeb Seddiki et Touria Jabrane. Mais aussi d’autres noms venus d’Irak, de Palestine, du Liban, de Syrie, de Tunisie et d’Algérie, tels que Jalila Bekkar, Roger Assaf et bien d’autres.
La renaissance du « Printemps du théâtre arabe » est perçue avec optimisme dans les milieux de la scène. Ainsi, le secrétaire général du syndicat national des professionnels du théâtre, Hassan Nafali, estime que « C’est un acquis permettant de comparer l’expérience arabe à l’expérience marocaine, qui a fait ses preuves en démontrant son excellent niveau, n’ayant de ce fait rien à envier aux autres. »
La manifestation se déroule toutefois dans une conjoncture délicate, caractérisée par l’invasion américano-britannique de l’Irak.
Dans ce contexte, le lever de rideau de cet événement théâtral particulier a été distingué par un hommage, tout aussi particulier, rendu au peuple irakien. En effet, les organisateurs avaient focalisé le programme de cette première journée sur la lecture de textes de poètes irakiens, ainsi que la présentation de deux pièces théâtrales dédiées au peuple irakien. Une façon de montrer la solidarité de la communauté artistique.   
Par ailleurs, contrairement à d’autres manifestations culturelles, le « Printemps du théâtre arabe » n’a pas été annulé. Certes, son ouverture a été quelque peu décalée, déclenchement de la guerre oblige. Mais les organisateurs ont jugé pertinents de tenir l’événement, à quelques jours du délai prévu initialement à cet effet.
Ce décalage minime a été dicté, d’une part, par le devoir vis-à-vis du peuple irakien. D’autre part, les organisateurs étaient soucieux de revoir le programme de la manifestation, compte tenu de la tournure qu’ont pris les choses en Irak.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre de la Culture, Mohamed Achaâri avait souligné la nécessité de maintenir les rendez-vous culturels, en dépit de la guerre contre l’Irak, estimant que cela mettait en exergue le côté rayonnant de la culture arabe, qui contribue à l’enrichissement de la culture humaine.
Le ministre avait rendu hommage au peuple irakien, en particulier aux artistes qui ont défié les pilonnages américano-britanniques, afin de montrer au monde leur attachement à la survie et à la création.
Six jours après son lancement, le « Printemps du théâtre arabe » poursuit sereinement son petit bonhomme de chemin. À ce propos, Hassan Nafali souligne qu’après un début gracieux, caractérisé aussi bien par une présence hautement artistique que par les prestations, marocaine et tunisienne, qu’il a qualifiées d’exemplaires.
Déplorant le contretemps imposé par l’invasion de l’Irak, le syndicaliste a indiqué que « L’événement se déroule parfaitement bien, au fur et à mesure que cela avance, il faudra faire l’évaluation des choses, détecter les imperfections et faire en sorte de les enjamber ultérieurement. »

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