Culture

Le trio Joubran, une virée vers la transcendance

Le brassage culturel du Festival Mawâzine se confirme d’année en année. Pour la 8ème édition, la Palestine a été invitée. Au sein du charme pittoresque de Chellah, le trio Joubran a présenté, dimanche 16 mai, son hymne. Engagés pour la cause palestinienne, les trois frères ont chanté la patrie, la tristesse, la joie, le rêve et l’espoir. Leur musique traditionnelle a ensorcelé l’assistance. Une magie que le trio tient absolument à consigner. «De nos jours, la tradition est la meilleure musique que l’on puisse écrire», a déclaré Samir Joubran, l’aîné des trois frères. Sur scène, les trois luthistes sont entrés dans une communication instrumentale transcendante. D’harmonieuses improvisations ont emporté l’assistance dans une douce et profonde nostalgie. Avec les Joubran, la musique est synonyme de spiritualité et subtilité. À les voir jouer, tension, désir et transe s’exhalent. Yeux fermés, doigts serrant gracieusement les cordes, les trois frères s’emmènent dans un voyage vers l’abandon.  Des silences bavards racontent leurs histoires et leurs souvenirs. Le trio Joubran a tenu à faire de la douleur palestinienne un rêve, voire une métaphore. D’ailleurs, leur dernier album «Mazaj» puise ses dimensions de ce contexte. Inspiré de l’un des livres du grand poète Mahmoud Darwich, cet opus est une libre invitation à l’interprétation. L’amour évoqué à travers leurs partitions est dédié principalement à la patrie. Ainsi, «Mazaj», «Chajan» et autres titres ont fait vibrer l’audience présente.  Les airs musicaux de Wissam, Adnane et Samir ont émerveillé le public, qui n’a pas hésité à fredonner en chœur des titres du groupe. Cette fusion spontanée a créé de vives émotions lors du spectacle. Accompagné du percussionniste Youssef Hbeisch, le trio Joubran a su vertueusement marier les sonorités du luth aux rythmes de la percussion. Se passant des paroles, une forte évocation se dégage de leur musique. Révélé en 2002 lors des nuits atypiques de Langon, le trio Joubran a commencé à gagner sa notoriété. Ensemble, ils ont créé le label «Randana».
Cette initiative vient dissimuler le manque de structures de production musicale en Palestine. Bercé dans la musique, Samir l’aîné des trois, a lancé son premier album en 1996. Rejoint par ses deux frères, il a donné naissance au trio qui, actuellement, participe aux grandes festivités internationales. Selon Samir Joubran, le passage du Trio à Mawâzine vient couronner ses 5 années de carrière.

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