Culture

Le vent du jazz souffle sur Chellah

© D.R

«To jazz, or not to jazz, there is no question ! ». Pas de doute, pour Louis Armstrong, le jazz, c’est une philosophie qu’on aime ou qu’on n’aime pas. Rabat aime et le dit du 15 au 19 juin en abritant, pour la douzième année consécutive, le festival «Jazz au Chellah». Chaque soir à partir de 20h, les pendules s’arrêteront dans le site du Chellah pour donner libre cours aux rythmes entraînant des musiciens.
Des concerts, ou plutôt des voyages dans les esprits envoûtés. Jef Neve trio de Belgique et Goran Kajfeselectro quintet de Suède en donneront un avant-goût, puisqu’ils inaugurent, vendredi 15 juin, le programme soigneusement   con-cocté par des fins connaisseurs. Comme il est de coutume, ce sont la délégation de la Commission européenne, les ambassades et instituts culturels des Etats membres de l’Union européenne qui organisent l’événement dans lequel le Maroc participe de très près. Une volonté commune qui a fait du festival une véritable capitale du jazz alliant les couleurs et les styles venus de l’ensemble des 27 pays d’Europe et de leurs partenaires méditerranéens.
La fusion, comme le soulignent les organisateurs, veut être avant tout un symbole de la diversité, mais aussi de l’ouverture. Eh oui, les jeunes, que certains croiraient désintéressés du jazz, sont présents et massivement. En tout cas, dans cette grand-messe, c’est un objectif sur lequel on veille de très près. Alors, laissons souffler le vent de jeunesse sur cette 12ème édition en y conviant les jeunes quelles que soient leurs tendances. Trois formations, Wailers Maroc, Anaconda et Mazagan, se produiront, samedi (après-midi)16 juin, sur la « Scène jeunes espoirs » au parc Nouzhat Hassan, en plein centre de Rabat. La nouvelle vague de la musique donnera envie au public de surfer très certainement. D’autant que cette année, la radio branchée, «Hit Radio», fera son entrée au festival. Elle y sera porte-voix des nouveaux styles musicaux qu’elle présentera au public. Wailers Maroc, le groupe kénitri, fait valser le reggae, le blues, le latino ska et le jazz. Son originalité lui a valu une reconnaissance populaire. Anaconda, lui, a opté pour la musique hard et il a bien raison. Ce groupe a relevé son propre défi en s’assignant le droit d’être appelé la révélation rock/metal du festival casablancais «L’Boulevard», il y a deux ans. Anaconda, soyez-en sûrs, mettra le feu sur la scène du parc. Mazagan que connaissent les Jdidis, puisqu’il fait partie des leurs, ne dérogera pas à la règle générale. Avec ses rythmes endiablés, où le son chaâbi groove fait balancer à gauche et à droite, le public ne risque certainement pas de ne pas en garder de bons souvenirs.
Et puisque la musique a pour vocation de réunir les hommes, au festival, les plus célèbres artistes européens feront partie des dix formations au programme. Bernardo Sasseti, le pianiste le plus en vue au Portugal accompagnera les jazzmen marocains du quartet Karim Soussan. Les vibrations amazighes du groupe Inouraz donneront la réplique au trio allemand EM. Et que dîtes-vous de mélanger le slam au gnaoua ? Tout cela, c’est à Chellah !

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