Les Bleus trébuchent, TF1 en repli en bourse

Jeudi, alors que l’équipe de France de football réduisait un peu plus ses chances de se qualifier en huitième de finale de la Coupe du monde 2002 en n’obtenant qu’un match nul contre l’Uruguay, TF1 cédait 1,72 %, dans 1,3 million de titres, en bourse ! Il faut dire que la première chaîne française a beaucoup misé sur cet événement tant médiatique que sportif. Elle avait pour cela acquis l’exclusivité des droits de retransmission télévisé de la compétition… pour 60 millions d’euros.
L’absence désormais envisageable des tricolores en huitième de finale pourrait entraîner, selon les bureaux d’analyse, un manque à gagner de recettes publicitaires compris entre 10 et 32 millions pour la chaîne (soit entre 0,7 % et 2,1 % des revenus publicitaires de 2001) par rapport à l’hypothèse d’une accession en finale. TF1 s’est refusé à tout commentaire à ce sujet mais en mars dernier, elle avait affirmé que « les recettes publicitaires seraient très proches d’amortir ces 60 millions d’euros (investis) plus les 6 millions d’euros de production »… Mais la condition est que l’équipe nationale se retrouve en finale. Quoiqu’il en soit, si les Bleus ne parviennent pas en huitième de finale, plusieurs analystes, comme Fideuram Wargny, ont déjà prédit que la perte nette pour la chaîne pourrait avoisiner 53 millions d’euros. La présence ou non des Bleus est logiquement déterminante pour l’audience des matchs et donc, pour tout média, pour le prix des écrans publicitaires.
La chaîne avait ainsi mis en place une double tarification à partir du huitième de finale. A titre d’exemple, un spot de 30 secondes (avec une moyenne de 36 spots par match) en huitième de finale devait coûter 34.000 euros sans la France et 88.000 euros avec. En finale, les prix devaient être respectivement de 222.000 (sans les…) et de 100.000 euros.
Ils seront plus d’un à suivre la prochaine rencontre des actuels détenteurs de la Coupe, mardi, face au Danemark…