Culture

Les camps de Tindouf portés à l’écran

© D.R

Après les discours et les communiqués, l’Association le Sahara marocain (ASM) entre dans le monde de l’image. En effet, cette ONG présidée par Réda Taoujni prépare un film sur le mythe de Tindouf. «Nous avons voulu raconter le vécu des prisonniers de Tindouf à travers l’image, nous avons donc pensé réaliser un film documentaire», souligne M. Taoujni.
Pour les besoins du film, les producteurs- inconnus pour le moment- feront appel  à 91 personnes, tous des prisonniers civils séquestrés à Tindouf et qui sont reconnus comme tels par le CICR. La plupart de ces prisonniers ont passé près de 25 ans de leur vie en détention dans des conditions inhumaines. «Dans ce groupe de prisonniers, figurent également ceux de la dernière libération de 2005» précise Réda Taoujni. Ce dernier en cite l’un des plus connus  en l’occurrence Abdellah Lamani.
Du fond de sa cellule, cet ancien prisonnier avait écrit un livre intitulé «L’horreur» où il raconte, en détail, la souffrance quotidienne morale et physique des détenus. Abdellah Lamani a réussi à envoyer son récit au Maroc où il a été publié en 2003. «Le mythe de Tindouf» sera donc raconté par ceux qui l’ont vécu.
Les acteurs du film documentaire situé entre fiction et réalité ne sont autres que les ex-prisonniers. Réda Taoujni tient à rappeler néanmoins que d’autres figurants, et peut –être même des acteurs, participeront à ce projet. Le tournage ne se fera pas à Tindouf. «Impossible de tourner là-bas, on n’aura jamais d’autorisation ; aussi nous avons préféré tourner dans d’autres localités», ajoute la même source. L’équipe du film qui sera chapeautée par l’humoriste Hassan El Fad devra choisir entre Smara et Benguérir. Pour l’instant, les initiateurs du projet cherchent des sources de financement à leur projet.
Du côté de l’ASM, on parle de promesses de la part d’organisations internationales.
Mais pour l’instant, les noms des co-producteurs, voire des bailleurs de fonds ne sont pas encore révélés. «Nous préférons les garder secrets pour l’instant. Leurs  noms seront communiqués une fois que le projet sera plus avancé». Les aspects techniques ne sont pas encore bien ficelés. Ce sera donc la mission de Hassan El Fad qui s’est dit prêt à collaborer avec l’ASM pour démystifier le mythe de Tindouf. Des camps situés à quelques kilomètres de Béchar en Algérie et construits sur le dos des ex-prisonniers. C’est sous cet angle que le film traitera du vécu et de la souffrance de ceux-ci. «C’est un hommage à tous les prisonniers qui ont vécu dans des conditions inhumaines. Leur force, c’est d’avoir pu surmonter cette dure épreuve», déclare Réda Taoujni. L’équipe du film va bientôt déposer son projet au Centre cinématographique marocain pour avoir l’autorisation pour filmer dans les endroits qu’elle aura choisis. Le premier coup de manivelle devrait être donné en janvier prochain.

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