Culture

«Les coeurs brûlés» tourné à Fès

© D.R

Ahmed Al Maânouni vient de débuter le tournage de son nouveau long métrage intitulé «Les coeurs brûlés». C’est dans la médina de Fès que ce réalisateur marocain à choisi de tourner son nouveau film. «La ville de Fès m’a beaucoup attiré car elle se situe dans une cuvette et on peut l’embrasser d’un regard». C’est ainsi qu’Ahmed El Maânouni justifie le choix de la ville pour y camper le temps du tournage. En réalité, le réalisateur devait choisir entre Marrakech et Fès, car c’est l’artisanat qui constitue la toile de fond de ce film.
Les deux villes Marrackech et Fès sont toutes les deux connues pour être les lieux représentatifs de l’artisanat marocain. Les médinas de Fès et de Marrakech peuvent être considérées comme étant les plus charmantes du Maroc. Cependant, le réalisateur succombé au charme de Fès. Il déclare dans ce sens : «J’avais besoin d’une ville qu’on peut circonscrire dans le creu d’une main, et Fès, remplit parfaitement bien ce critère».
Le thème du film tourne autour de l’univers des artisans, il relate le travail des enfants. En outre, ce film ambitionne, selon le metteur en scène, de traiter un thème aussi sérieux que grave à travers une comédie musicale. En effet «Les coeurs brûlés» est une comédie musicale. Ainsi, Ahmed Maânouni a voulu relater un drame de manière satirique afin de dédramatiser le problème». Ce drame est celui du jeune Amin, interprété par Hicham Bahloul. Celui-ci joue le rôle d’un apprenti-artisan, élevé par son oncle et qui devient par la suite architecte vivant en France.
Une fois de retour au Maroc pour rendre visite à son oncle mourrant, Amine veut élucider la mort de sa mère. Celui-ci exige des réponses aux questions qui le tourmentent. Mais quelles sont ces questions ? En fait, la mère d’Amin était accusée d’adultère et donc rejetée par tous.
Ce film est, selon l’auteur, une sorte de narration d’une identité indélébile à travers le regard que porte Amine sur son passé d’enfant et sur la société marocaine d’aujourd’hui. Cette comédie musicale retrace un itinéraire, un passage de l’enfant à l’adulte avec bien évidemment tous les drames psychologiques que cela implique.
En outre, Ahmed El Maânouni explique que le but de cette production n’est pas de faire passer des messages conventionnels, mais plutôt de transposer «l’émotion déclenchée par les souvenirs d’enfance et la quête de l’identité. Une quête qui se passe ici à travers les souvenirs d’enfance. Tout le drame vécu et transmis par Amine, a été traité sous une forme satirique. Mais Ahmed Maânouni, a surtout souhaité faire passer l’émotion à travers le rire. Il déclare : «Je crois davantage aux vertus du rire». Pour transmettre l’émotion, le metteur en scène a choisi de faire entrer le rire en scène. C’est selon lui la meilleure façon de transmettre l’émotion.
Le tournage de la comédie «Les coeurs brûlés» réunit une pléiade d’acteurs comme Tayeb Laalej, Amina Rachid, Mohammed Darhem, et de jeunes interprètes talentueux, à savoir Hicham Bahloul, Nadia Alami, Mohammed Marouazi et Khouloud. Le réalisateur a également choisi d’intégrer dans son film une jeune comédienne Amal Setta. Etudiante en deuxième année à l’ISADAC, celle-ci interprète le premier rôle féminin.
Figurent également dans ce cocktail d’artistes de jeunes noms tels que Az Al Arab El Kaghat, Abdelhaq Berni, Mohammed Sekkat, Fatéma Moussa. Ces acteurs sont originaires de Fès. C’est un choix personnel qu’Ahmed Maânouni a choisi d’intégrer. En outre, la chanson du film sera chantée par Fatéma Zohra Lahlou. Les partitions ont été, de leur part, composées par l’artiste Mohamed Darham et Moulay Abdelaziz Tahiri.
Le tournage de cet oeuvre cinématographique se poursuivra jusqu’au 13 aôut pour offrir au public marocain une comédie musicale empreinte d’originalité. Originalité dans la mesure que c’est pour la première fois que les spectateurs marocains auront droit à une comédie musicale marocaine. C’est une première qu’Ahmed Maânouni a désiré partager avec son public.

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