Les concerts de Toto, Baby, Chaker, Sherine… ont marqué la clôture / Mawazine 2025 : Clap de fin haut en couleur

La 20ème édition du Festival Mawazine- Rythmes du Monde s’est clôturée samedi 28 juin 2025, à Rabat, avec une grande affluence. Les soirées de clôture ont été marquées par des concerts d’El Grande Toto, la star américaine Lil Baby, Julian Marley, Mohamed Chaker, fils de Fadl Chaker, et Sherine.

Le Festival Mawazine-Rythme du Monde s’est achevé en beauté, samedi soir, avec le concert du rappeur marocain El Grande Toto sur la scène OLM Souissi à Rabat. Ovationné par la grande foule, le rappeur casablancais a livré une performance percutante, enchaînant ses tubes les plus populaires, dont «Salade Coco», «Para Mi», ou encore «Pablo». Connu pour sa plume acérée et sa capacité à mêler darija, français et anglais dans un style fluide et engagé, l’artiste a électrisé le public venu en masse, confirmant son statut de figure de proue du rap marocain.
À l’issue de sa prestation, El Grande Toto a profité de la scène pour partager une nouvelle marquante avec son public, son single «Blue Love». Son titre vient de franchir le cap symbolique du milliard d’écoutes en ligne, devenant ainsi le premier titre marocain à atteindre ce seuil historique.

Soirée mémorable de Lil Baby sur OLM Souissi
Après ce premier tableau artistique 100% marocain, l’OLM Souissi a accueilli également Lil Baby, l’un des artistes les plus en vue de la scène rap américaine. Porté par des hits mondiaux comme «Woah», «Yes Indeed» ou encore «In a Minute», le rappeur d’Atlanta a fait vibrer le public au rythme de ses morceaux à la fois introspectifs et entraînants.
La performance de Lil Baby, qui a su conjuguer flow énergique, mise en scène efficace et proximité avec ses fans, a marqué un moment fort de cette édition, qui fait la part belle aux musiques urbaines. S’il n’y a pas eu de collaboration entre les deux artistes sur scène, leurs shows respectifs ont offert une soirée mémorable, symbolisant la rencontre entre deux scènes rap dynamiques.

Performance énergétique de Bob Marley à Bouregreg
La soirée de clôturé était également marquée par la prestation de Julian Marley, une des voix les plus puissantes du reggae mondial, sur la scène Bouregreg. L’artiste a livré un concert vibrant, empreint de spiritualité et d’authenticité. Fils du légendaire Bob Marley, Julian a su, dès les premières notes, captiver un public nombreux et enthousiaste, rassemblé sur les rives du fleuve Bouregreg. Sous un ciel étoilé et une lumière savamment orchestrée, l’artiste a puisé dans l’héritage du reggae roots pour offrir une performance à la fois énergique et profondément habitée. Vêtu d’une chemise jaune éclatante, la basse en bandoulière et les dreadlocks tombant sur les épaules, Julian Marley s’est imposé comme un véritable maître de cérémonie, en enchaînant des titres phares de son répertoire, notamment «Lemme Go», «Boom Draw», «Straighter Roads», «Build Together» et «Things Ain’t Cool», provoquant une réaction immédiate d’un public conquis, qui n’a cessé de l’acclamer.

Julian Marley a également rendu hommage à son père en revisitant plusieurs de ses chansons iconiques. Ces moments de communion ont profondément ému les spectateurs, plongés dans une ambiance chaleureuse où se mêlaient ferveur rasta et messages universels de paix et d’unité. Tel un tourbillon d’énergie, dansant, bondissant et parcourant la scène avec une liberté déconcertante, l’artiste a déployé une présence scénique éclatante.

Les festivaliers étaient au rendez-vous sur la scène Nahda avec l’artiste libanais Mohamed Chaker, fils de la star Fadl Chaker, et la star égyptienne Sherine Abdel Wahab. La soirée a été lancée par Mohamed Chaker, qui a interprété ses propres titres ainsi qu’une sélection des chansons les plus célèbres de son père, telles que «Ya Ghayeb», «Rouh» ou encore «Illa Ana Ma’ak», en plus de plusieurs titres classiques. Le public, qui semblait connaître les paroles par cœur, a réagi avec enthousiasme, donnant au jeune chanteur libanais un élan d’énergie sur scène. L’artiste libanais Mohamed Chaker s’est dit profondément heureux de se produire au Festival Mawazine-Rythmes du Monde, soulignant qu’il s’agit d’«un rêve devenu réalité». Monter sur la scène prestigieuse de Nahda est «un grand honneur et une double responsabilité», a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse tenue en amont de son concert. Le jeune artiste a ajouté que cette participation représente «un tournant majeur» dans son parcours artistique, comme elle constitue une motivation pour livrer une performance à la hauteur des attentes du public marocain. Partager la scène avec la chanteuse égyptienne Sherine Abdel Wahab, qui «a toujours eu des gestes nobles envers la famille Chaker», est un moment chargé d’émotion, a relevé Mohamed Chaker. Il a en outre fait savoir qu’il interprétera une sélection de belles chansons, à la hauteur des goûts du public.