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«Les constellations de la Terre» : Voyage au centre du processus créatif de Saïd Afifi

© D.R

Prévue à la galerie d’art L’Atelier 21 à Casablanca

Du 1er février au 5 mars 2022, l’artiste plasticien Saïd Afifi présente pour la première fois ses créations à la galerie d’art L’Atelier 21 à Casablanca, à l’occasion d’un solo show intitulé «Les constellations de la Terre». Ce lauréat de l’Institut des beauxarts de Tétouan développe depuis 2012 une recherche autour de l’architecture postmoderniste, revendiquant entre autres l’influence des textes de Nietzsche et de Jean Baudrillard ainsi que les formes architecturales de Claude Parent et Le Corbusier. Il n’hésite pas à leur emprunter certaines de leurs «obsessions» : temps, vitesse, archéologie, identité, etc. Plus récemment, son travail s’oriente vers les problématiques du paysage naturel, du biomimétisme et de l’impact des nouvelles technologies dans l’observation du monde. Très doué à la fois en dessin et en peinture, avec un soin millimétré apporté dans le traitement du détail, Saïd Afifi produit des oeuvres à part dans le paysage plastique au Maroc. L’écrivain d’art Olivier Rachet écrit à propos de cette exposition que «ces derniers temps, Afifi s’est pris de passion pour le logiciel Google Earth permettant d’avoir une vue de la Terre à partir de photographies aériennes ou satellitaires. Notre perception du paysage s’en trouve considérablement modifiée».

Et d’ajouter : «Dans son atelier, sont imprimées au préalable différentes prises de vues satellitaires à partir desquelles l’artiste va parfois intervenir directement. Mais le plus souvent, le dessin, et pour la première fois dans son parcours, la peinture, viennent relayer ces images fascinantes qui transforment surtout le genre de la peinture de paysage tel que nous avions l’habitude de le définir en histoire de l’art». Olivier Rachet explique que Saïd Afifi «renoue avec une forme radicale de phénoménologie artistique, invente une nouvelle rhétorique formelle». Les dessins et les toiles sont regroupés aujourd’hui comme composant une cartographie mentale inédite, plus proche de l’anticipation que de l’objectivité scientifique ». Et l’écrivain de conclure que «l’art ne reproduit pas le visible, comme l’affirmait déjà Paul Klee, il rend visible», mais avec Afifi il fait accéder à la vision un monde qui n’existe peut-être pas encore».

Pour noter, Saïd Afifi est né à Casablanca. Fasciné par l’archéologie, les lieux futuristes, les images scientifiques des montagnes et des fonds marins, il ouvre au paysage, un genre classique, des possibilités d’expression inédites. Il apporte aussi la preuve que l’artiste peut exploiter les outils les plus à la pointe de la technologie pour donner une nouvelle vigueur à la peinture et au dessin. Ses oeuvres ont intégré des collections publiques et privées, notamment le Musée de Bank Al-Maghrib et le Musée d’art contemporain africain Al Maaden.

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