Ils avaient offert une cure de jouvence à la kasbah
Après environ un mois de la cure de jouvence offerte par ses jeunes habitants, la Kasbah Beni Ammar abritera une manifestation artistique appelée «Couleurs de Beni Ammar» (Alouan). Un événement qui se tiendra du 6 au 9 août, au lieu du 13ème Festibaz reporté pour l’an prochain à cause de la Covid-19, à l’initiative de l’association «Iklaa» pour le développement intégré avec la participation d’artistes-peintres.
D’ici là, la joie des habitants était éphémère selon cette association. De par l’intervention d’une société qui a entrepris des travaux de réparation du réseau d’eau potable dans la kasbah, cette cure de jouvence, donnée par les jeunes, rassemblés en «mouvement bleu», qui avaient passé trois mois pour nettoyer et garnir les ruelles de la kasbah, a disparu. En fait, la société en question n’a pas remis les ruelles et quartiers en bon état. Le tout sans boucher les trous. Chose qui a défiguré les fresques de la kasbah conçues par les jeunes. Selon l’association, «cette réparation ciblait le réseau d’eau potable qui a déjà fait l’objet de précédentes interventions. Chose qui a détérioré le réseau et détruit les égouts. Cela a occasionné des fuites dont ont souffert les habitants d’anciennes demeures remontant à l’époque mérinide».
De leur côté, les habitants revendiquent la réparation des préjudices ayant touché les ruelles et places de la kasbah. Des endroits que les jeunes avaient colorés en bleu d’azur et plantes. En plein confinement, cette action entreprise également en Ramadan par les jeunes du quartier Ouled Azzouz s’est élargie pour englober les différents quartiers de la kasbah avec l’adhésion de femmes, d’hommes et enfants. «Ainsi, les efforts continus en peinture sont également consentis pour traiter les décharges insalubres entassées aux environs des trois entrées de la kasbah. Ce traitement consiste également en l’enfouissement des déchets ou leur calcination», précise Mohmamed Belmou, président de l’association Iklaa pour le développement intégré à la Kasbah Beni Ammar Zerhoun. Ces décharges sont, comme il l’explicite, dangereuses pour la santé des habitants, notamment ceux à proximité. Cela étant, l’initiative «bleue» des jeunes de la Kasbah indique l’enracinement de l’action collective et volontaire dans cette contrée.
Au fil du temps, l’association Iklaa pour le développement intégré à la Kasbah Beni Ammar Zerhoun a également vu le jour de par cette trempe solidaire. Cette structure initie le festival Beni Ammar Zerhoun (Festibaz) depuis une douzaine d’éditions avec le concours des jeunes habitants.