Culture

Les plasticiens dénoncent les voix hostiles à la culture

© D.R

L’Association marocaine des arts plastiques (AMAP) a vivement réagi aux voix hostiles à la culture et aux arts au Maroc. En effet, Mohamed Melehi, le célèbre artiste-plasticien et président de l’AMAP a publié un communiqué «s’opposant aux attaques de plus en plus virulentes qui ciblent les festivals au Maroc». «Sous prétexte que l’argent public est dépensé dans ce qui est considéré comme des manifestations inutiles, vaines et complètement superflues, les détracteurs des festivals sont en train d’aiguiser un discours populiste qui touchera l’ensemble des formes culturelles et artistiques au Maroc», souligne-t-on à l’AMAP . «Ces gens prônent que l’argent investi dans les festivals et les actions culturelles devrait être orienté plus vers la construction d’hôpitaux, d’écoles et d’infrastructures de base. Ces gens ne savent pas que la culture est justement le remède à tous les maux de la société. Un jeune cultivé, bien éduqué et sensible à l’art et la culture se préservera mieux contre les maladies et aura beaucoup moins besoin d’hôpital. La culture évitera aux jeunes l’échec scolaire et leur permettra d’avoir une formation plus qualifiante qui les fera accéder directement au milieu du travail et l’État aura moins besoin de prendre en charge de nouveaux diplômés chômeurs. Et tout cela n’est qu’un infime exemple des apports de la culture», explique M. Melehi dans une déclaration à ALM. C’est dans ce sens que l’Association marocaine des arts plastiques, qui œuvre depuis 1973 au rayonnement de la peinture, du dessin et de la sculpture au Maroc et à l’étranger, a «dénoncé», avec la plus grande vigueur, ceux qui cherchent à rendre suspect tout dirham investi dans la culture. Selon M. Melehi, «le discours de l’association s’adresse à tous les gens qui soutiennent l’action culturelle dans notre pays et qui sont convaincus que la culture est le moteur principal de développement de tous les pays. Il faut arrêter d’alimenter ce discours populiste qui veut que la culture est superflue». «Il ne faut pas oublier que la culture génère également de l’argent. Prenant exemple de l’Angleterre. Ce pays a réussi à remonter la pente grâce à la culture et notamment à la musique. Il faut se poser la question de savoir combien les Beatles ont vendu d’albums à l’étranger et combien cela a généré d’argent», explique le président de l’AMAP. L’AMAP prône que la culture et les arts sont un droit fondamental des Marocains et une base sans laquelle la société serait boiteuse. La culture et les arts ne viennent pas après le reste, mais accompagnent le développement du pays, selon la même source. «La culture et les arts sont utiles dans une société. Une personne cultivée, et rompue à la consommation des formes artistiques, fait preuve de civisme dans la société. Une personne cultivée, et rompue à la consommation des formes artistiques, est plus encline à se prémunir des maux de la société et à réussir dans la vie», ajoute le communiqué. À l’Association marocaine des arts plastiques, les artistes «se sont battus depuis des décennies pour que la culture et les arts soient valorisés dans la société marocaine». Les plasticiens s’opposent aux voix des populistes et des démagogues qui cherchent à amputer la société marocaine de l’un des piliers essentiels à son épanouissement.

Related Articles

Culture

Pour sublimer l’expression de soi à travers l’art : IQOS et l’artiste marocain YassPaints s’allient

IQOS annonce une collaboration inédite avec l’artiste marocain contemporain YassPaints, plaçant au...

Culture

«Kalthoumiate» : Un concert-hommage à Oum Kalthoum le 16 mai à Marrakech

Un demi-siècle après sa disparition, Oum Kalthoum demeure une étoile inextinguible au...

Culture

Hommage / Bob Marley : La voix des peuples opprimés

Le grand chantre de la liberté des peuples et poète anticolonialiste, Robert...

Culture

Festival international du film d’Al Hoceima : Hommage en ouverture au cinéaste marocain Jamal Belmajdoub

La 4è édition du Festival international du film d’Al Hoceima (FIFAH) s’est...