Culture

Les sirènes de l’Orient

Au départ, le sujet était quelque peu tabou. L’idée de partir se produire dans les pays du Golfe était quelque peu liée, à tort ou à raison, à celle de moeurs dissolues. Beaucoup d’artistes ont vu leur réputation ternie par des assertions souvent calomnieuses qui sont plus l’effet de la jalousie. Une deuxième vague est partie ensuite tenter sa chance en Orient, souvent avec succès.
On commencera par évoquer le cas de réussite le plus probant. Celui de Samira Saïd, qui s’est imposée en Egypte –il faut le faire !- malgré la concurrence féroce et tous les « tacles par derrière » dont elle a pu faire l’objet. Cela pour des rasions que personne n’ignore… La popularité de Samira s’est par la suite étendue à tout le monde arabe. Pugnace et travailleuse, elle a su saisir les opportunités qui se présentées à elle et les exploiter. Des opportunités qui ne doivent pas occulter le fait que Samira est une grande artiste très douée.
Toujours sur les rives du Nil, on peut encore citer les exemples de Fatima Moqdadi, Aïcha El Waâd et celle –moins visible – de son frère, mais également Laïla Ghoufrane. Avec la particularité pour ces trois derniers qu’ils n’étaient pas connus au Maroc. Fait d’autant plus méritoire que la genèse puis le développement de leur carrière se sont déroulés hors frontières. Dans plusieurs déclarations à la presse, les artistes qui sont « partis » ont affirmé qu’ils l’ont fait parce que les conditions « techniques » ne sont pas réunies au Maroc où l’on manque de studios professionnels au vrai sens du terme. Mais également parce qu’ils estimaient ne pouvait plus progresser dans leur pays, et que par conséquent, pour connaître la notoriété, il était légitime pour eux d’aller là où la chanson et le vidéo-clip font fureur et sont reconnus à leur juste valeur. L’idée de gains plus conséquents n’étant pas absente de ce genre de raisonnement.
D’autres chanteurs et chanteuses ont opté pour la voie médiane, en ce sens qu’ils -ou elles – ont opté pour des séjours plus ou moins prolongés dans les pays frères dans lesquels ils se font connaître et constituent une petite cagnotte.
C’est une idée qui peut être diversement appréciée, mais vu l’ampleur du piratage des cassettes et le déni de droit auxquels ils sont souvent confrontés, on ne peut que comprendre cette position. Car, chez nous, la situation de l’artiste reste extrêmement précaire sur le plan matériel.

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