Drum’n’Baïda est le nom de la dernière tendance fraîchement débarquée à Casablanca. «Il s’agit d’une soirée 50% musique et 50% arts plastiques», déclare Jonathan, l’un des initiateurs de cette manifestation. À Casablanca, la scène de musique électronique est trop cantonnée à la house ou à la techno de discothèque.
Avec «Drum’n’Baïda», la nuit casablancaise adopte un style «alternatif». «Les ingrédients : un zeste d’électro, une cuillère de dub assaisonné d’une pincée de break beat, ajoutez à cela de la bonne drum&bass sur sauce Good Vibes, vous nappez le tout d’un chaud Mc aux lyrics déments et vous obtiendrez le plat traditionnel musicale Made in Drum’n’Baïda.», expliquent les organisateurs. Toute fois, une musique électronique «non conventionnelle» n’est pas à elle seul ce qui fait la particularité de Drum’n’Baida, aussi tout ce qu’il y a autour. Décorations, expositions et performances live d’artistes marocains en herbe, accompagnent un plateau de Dj tout au long de la soirée, de quoi en mettre plein les oreilles et plein la vue à tous ceux qui le souhaitent. En résidence mensuelle au Club Ce’on, «Drum’n’Baïda» sera à sa deuxième édition ce vendredi 11 avril. La prochaine est prévue le 9 mai.
Cette manifestation réunit, à chaque fois, des artistes de tous bords : des jeunes peintres, des danseurs, des chanteurs, des maîtres du graffitis, des Vj’s (spécialistes du mix de l’image), des artistes de différentes origines : marocains, espagnols et français. Une fusion des arts et des cultures. Ainsi, dès 21h30, les curieux pourront danser, voir des toiles et se cultiver. Pour cette deuxième soirée, Drum’n’Baïda reçoit Zouher de la compagnie de danse contemporaine 2K_FAR pour une performance de danse sur live électro. Zouher propose une danse qui aborde le visuel de façon originale en se posant entre le flux lumineux des films projetés et les écrans, créant un effet d’ombres chinoises.
La Casablancaise Stéfanie Beniloco livrera une exposition Déco. Elle s’intitule «Crop circle Free style». Les ronds se mêlent et se mélangent, découvrant d’un fil des œuvres épurées et tribales faites sur toile de coton. Abdellatif Farhate, alias Lamba Vj, un diplômé en art plastique de l’Ecole des beaux-arts de Casablanca, quant à lui, assurera les projections. «Mon travail se constitue de plusieurs étapes: d’abord j’ai commencé par étudier les masques africains, dans le but de découvrir leurs significations et leurs symboles. Ensuite je me suis intéressé aux autoportraits et j’ai découvert, dans ces visages peints que je projette, une expression de solitude. Ce résultat s’est confirmé en prenant en considération la diversité des formes, de la matière et des notions comme le plein et le vide, le clair et l’obscur», explique-t-il.
Pour Khaled, un jeune homme qui a succombé au charme de la première édition de Drum’n’Baida : «La soirée était tout bonnement subliminale… Et la prochaine ne sera certainement pas «le remake» de la première. Ça va être une suite plus agréable et variée. En tout cas, cette série de soirées «originales» nous sort de la monotonie des boîtes de nuit casaouies et de leurs boom-boom répétitifs et monotones.»
Drum & Bass
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