La Fondation nationale des musées (FNM) vient de lancer une consultation relative aux travaux de scénographie de l’exposition permanente du futur Musée des arts de l’Islam à Fès pour un montant global de plus de 10 millions de dirhams.
Le futur Musée des arts de l’Islam-Batha de Fès sera bientôt prêt. En effet, la Fondation nationale des musées (FNM) vient de lancer une consultation relative aux travaux de scénographie de l’exposition permanente de cet édifice, consacré à l’héritage islamique du Maroc, pour un montant de plus de 10 millions de dirhams. «Les travaux de muséographie interviennent suite à une complète restauration du bâtiment et concernent le bâtiment d’entrée et le bâtiment principal du palais, sur une surface totale de 7.320 m², ainsi que le jardin dans lequel une sonorisation est prévue», lit-on dans le document.
Cette expérience multisensorielle, note la même source, offrira au public «une immersion dans les aspects les plus riches de cette tradition». Ainsi seront mis en lumière de beaux exemples d’objets témoignant de cette riche histoire, aux côtés de costumes et d’objets décoratifs. La présentation de la culture islamique sera présentée comme une pratique vivante, profondément enracinée dans la société. «Les visiteurs seront accompagnés tout au long de leur parcours grâce à une dizaine de cartes graphiques, de textes, des illustrations de bandes sonores et vidéos, offrant ainsi une compréhension immersive du sens islamique du Maroc à travers les âges», explique-t-on. Rappelons qu’au cours de l’année 2014, la passation du Musée Al-Batha et ses collections s’est officiellement accomplie entre la Fondation nationale des musées et le ministère de la culture. A l’origine, le Musée Al Batha est un palais d’audience et une résidence estivale, construite à la fin du 19ème siècle par le Sultan Moulay Hassan Ier.
Son successeur, Moulay Abdelaziz, va compléter et embellir cet édifice, de style arabo-andalou. En 1915, le palais est transformé en Musée des arts et traditions populaires, et quelques années plus tard, en 1924, il est classé comme monument du patrimoine national. «Le palais Al Batha, en tant que composante essentielle du patrimoine architectural national, sera traité avec le plus grand respect lors de chaque intervention dans l’espace, assurant que les travaux soient réversibles et n’affectent en aucun cas les parties classées du bâtiment», relève la même source.
