Culture

Les trésors de Byzance exposés à Londres

© D.R

Les trésors de Byzance, disséminés dans le monde entier par des siècles de pillages, sont rassemblés à partir de samedi à la Royal Academy de Londres pour une exposition exceptionnelle consacrée à la splendeur de cette cité située au carrefour de l’Europe et de l’Asie. «C’est un voyage dans le temps»  à travers les 1.000 ans d’histoire de Byzance, «le premier empire chrétien», a indiqué Robin Cormack, l’un des commissaires de l’exposition, lors de la présentation à la presse de «Byzance 330-1453» qui se déroule jusqu’au 22 mars. Un voyage unique car, du fait de leur fragilité, «certains objets ne seront plus jamais prêtés» par leurs propriétaires et la majorité des plus de 340 objets présentés n’avait jamais été déplacés. Ils proviennent de plus de 85 collections. Ainsi, le Metropolitan museum of art de New York a accepté de prêter pour la première fois le calice d’argent d’Antioche, découvert en 1911 et considéré un temps comme étant le Saint Graal.
«Cette exposition a été l’une des plus compliquées que nous ayons eu à organiser. La tâche a été monumentale mais le résultat est magnifique», a souligné Adrian Locke, l’un des commissaires. «Nous voulons que le public pose un nouveau regard sur Byzance. La littérature évoque le déclin, la décadence et des images stéréotypées. Nous espérons que les visiteurs réaliseront qu’il n’y a ni déclin ni décadence», a précisé à l’AFP M. Cormack. Grâce à une mise en scène chronologique, le visiteur explore l’essor de cette cité fondée par l’empereur Constantin en 330 appelée Byzance, Constantinople ou Istanbul selon son occupant jusqu’à sa chute aux mains des Ottomans en 1453, sans oublier son influence sur la Renaissance italienne et d’autres civilisations comme la Russie.
M. Cormack a confié avoir réalisé un «rêve de commissaire en réunissant tous ces objets pour la première fois depuis qu’ils ont été pillés» et éparpillés dans le monde. Une micro-mosaïque du Christ est le parfait exemple du parcours chaotique de la plupart de ces joyaux: fabriquée à Constantinople, elle est envoyée au monastère de Sainte-Catherine du Sinaï, au pied du mont Horeb où Moïse a reçu les Tables de la Loi selon la tradition biblique, avant d’être emportée par un chevalier italien pendant une croisade qui l’a offerte à une église de Rome. «Elle est désormais l’une des plus précieuses reliques de l’Eglise catholique» , a souligné M. Cormack.
Iconographies, peintures, mosaïques, travaux d’orfèvrerie, ivoire et émaux, manuscrits, vêtements et objets de la vie quotidienne ouvrent une fenêtre dans l’intimité d’un empire qui a fait naître l’art chrétien à une époque où toute représentation du Christ était interdite. Selon le musée, il s’agit de la plus importante exposition sur l’art byzantin au Royaume-Uni en 50 ans.

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