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Le plumier

 L’immigration clandestine. Encore un thème qui fait parler de lui et cette fois-ci non pas dans le cinéma mais dans la littérature. Ce thème est abordé dans ce roman « Le plumier » de Henri Michel Boccara. C’est un vrai plaidoyer contre l’immigration clandestine. Comme cela est mentionné dans la note de l’éditeur : « c’est d’errance dont il est question ». Ce roman raconte l’histoire d’Idder. « Idder un enfant d’Azilah, rejoint Marrakech pour accéder à l’école, au « savoir ». Mais lorsqu’on veut comme Idder, devenir un homme « grand, honnête et propre », l’école ne suffit pas. Il quitte donc Marrakech pour Casablanca et, au hasard de rencontres heureuses ou hasardeuses, de petits boulots en arnaque dans le Maroc des bas-fonds où on se débrouille pour survivre, Idder, avec pour seule boussole son innocence, son humour  et sa foi, remonte vers le Nord ». L’histoire se termine tragiquement avec le décès de son héros Idder. Le plumier, c’est en fait, une histoire toute simple, captivante, souvent drôle et parfois tragique, contée avec pudeur et une fine connaissance du Maroc. Né en Tunisie, Henri Michel Boccara vit à Marrakech depuis 1964. Il écrit surtout pour le théâtre, une trentaine de pièces dont « Ici et ailleurs », « Qui se souvient de Jonathan ? », mais aussi des romans et des nouvelles ». Plusieurs de ses pièces ont été réalisées par France-Culture. Par ailleurs médecin, il exerce à quelques mètres de la place mythique Djemaa El fna.

Henri Michel Boccara, Le plumier, Tarik éditions, 2004,
145 pages, 50DH


 
Grossesses
de la honte

 Dans cet ouvrage, Soumaya Naamane Guessous et Chakib Guessous lèvent le voile sur la question des mères célibataires. « Grossesses de la honte » est une étude réalisée en partenariat avec l’Association solidarité féminine. Une étude basée sur des témoignages poignants recueillis auprès des victimes. Elles, ce sont les femmes qui ont été prises au piège de l’amour. Elles ont cru en leurs prétendants qui eux, une fois leur forfait commis, les abandonnent seules. Elles sont enceintes et donnent naissance à des enfants sous X.  Selon la présidente de l’Association solidarité féminine Aïcha Ech Channa, « On ne peut parler, dans le cas du Maroc, de mères célibataires. Ce terme est adapté aux sociétés occidentales, permissives, où la célibataire fait le choix d’enfanter en dehors du mariage ou accepte de garder son enfant. Dans notre cas, aucune fille célibataire ne choisit de tomber enceinte hors mariage. » A côté de cette définition Aïcha Chenna ajoute : « Une mère a toujours de l’amour pour l’enfant qu’elle a porté. L’origine de l’enfant, légitime ou illégitime, n’altère pas cet amour. Par ces mots, Aïcha Ech-Channa, donne le ton de cet ouvrage à mi-chemin entre étude sociologique et témoignage grand public

Soumaya Naamane Guessous, Chakib Guessous, Grossesses de la honte, le Fennec, Association solidarité féminine, 2005, 235 pages, 40 DH



 La violence des rêves

 C’est là un ensemble de nouvelles que nous offre l’écrivain allemande Sabine Wollbrecht. Des récits tirés du quotidien, et qui mettent en scène des personnages tous différents les uns des autres, mais dont les rêves rassemblent parfois. Les rêves évoqués dans ces nouvelles n’ont rien à voir avec de douces rêveries romantiques d’après la note de l’éditeur. Expressions de révolte contre une condition immuable et un milieu contraignant, ils sont un puissant moteur dans la quête d’une vie autre, ailleurs, autrement. Les protagonistes de « La violence des rêves » aspirent à une vie harmonieuse à deux, mais se heurtent malheureusement à ce qui caractérise toute illusion. La violence qui atteint l’autre l’entraîne inévitablement dans un parcours imprévisible. Dans les scénarios des douze nouvelles, le temps semble s’abolir, le passé, constamment présent, est à la fois promesse de renouveau et piège. Les personnages sont obstinément attachés à la reconstruction de leur vie. Ils s’engagent de ce fait dans un labyrinthe qui est au fond, celui de l’écriture.
L’auteur Sabine Wollbrecht vit à Rabat depuis 1976. Elle enseigne au Goethe Institut et s’intéresse particulièrement à la thématique des destins qui se tissent entre deux mondes.

 Sabine Wollbrecht, La violence des rêves,
Tarik éditions,2003, 216 pages, 70DH


 
Les défis de la pensée sociologique au Maroc

 Dans cet ouvrage en arabe, Mohamed Jessoub se penche sur l’apport de la démocratie dans l’édification de la société. Ce terme de la démocratie devient un défi à relever pour bien cheminer vers la construction d’un État stable et moderne. Ce livre « Les défis de la pensée sociologique » s’articule en trois parties : « la démocratie et la construction de la société », « la question de l’éducation et les défis culturels au Maroc » et enfin « raison et modernité : les défis de la leçon sociologique au Maroc ». Selon l’auteur, « la question de la démocratie fait partie de la série des affaires qui se sont transformées en exemple ». Il ajoute dans la quatrième de couverture que la démocratie est une valeur de civilisation et que c’est une réelle nécessité pour les sociétés arabes. Mohamed Jessoub n’a pas manqué de souligner que le problème essentiel qui entrave le développement des pays arabes, c’est la structure générale des sociétés arabes. Des sociétés qui selon lui baissent les bras devant les difficultés.

Mohamed Jessoub, « Les défis de la pensée sociologique
au Maroc », éditions du ministère de la Culture,2003,
226 pages, 30 DH

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