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Appelez-moi par mon prénom

L’histoire d’une rencontre entre une jeune écrivain et l’un de ses admirateurs, de leurs échanges, de leur passion mais aussi de leur bonheur gagné jour après jour. Nina Bouraoui nous avait habitués à une écriture tournée vers le passé et l’enfance, dans une quête angoissée du « temps perdu ». Avec « Appelez-moi par mon prénom » elle change de registre. Ce beau texte se déploie dans un flot langoureux sur le désir et l’amour naissants, une véritable ode au présent qu’il faut « embrasser » sans attendre. La démarche peut paraître vaine, voire superficielle : quoi de plus banal qu’une femme qui tombe amoureuse et qui peut vivre cet amour (presque) sans entrave ? C’est sans compter la subtilité de l’auteur qui parvient à transcrire toutes les fluctuations de l’âme et du corps. Chaque impulsion du désir, chaque battement de coeur affolé par la présence de l’être aimé est traduit avec une justesse émouvante, tout comme les doutes et les sursauts d’angoisse. Car si ce roman évoque le sentiment de plénitude, la peur de la séparation et de la solitude ne se dissout jamais totalement. La narratrice semble marcher sur un fil prêt à se rompre à chaque instant. Les souvenirs douloureux resurgissent comme un refrain entêtant, ils font la faiblesse mais surtout la force d’une femme consciente de la part d’illusion qui fonde son amour, mais aussi déterminée à savourer ce cadeau de la vie.

Appelez-moi par mon prénom de Nina Bouraoui
Éditions : Stock, 2008



La tribu de Malgoumi

Il fait toujours beau dans le pays de Malgoumi. Or un jour, un nuage ‘tout riquiqui mais très encompétrant’ assombrit le ciel. Pas moyen de « bastouiller » l’importun qui n’arrête pas de grossir. Seul un géant pourrait aider Malgoumi et son amie Lily Bonnette. ‘Almatata’ ! la formule magique prononcée, et voilà les deux amis qui disparaissent, glissent, glissent, jusqu’au pays Bara-Bara. C’est la première étape d’un voyage fantastique qui les fera rencontrer Kaspi – un géant très gentil qui adore les bijoux –, les filles Taloche qui font des paillassons avec les poils des géants, la minuscule fée Talia, Sillistone le mangeur de cailloux… Au pays de Malgoumi, les pierres qui bordent le chemin suivent les passants des yeux et les animaux parlent plus qu’à leur tour. Tels des croquis, personnages singuliers et créatures fantastiques sont esquissés au crayon de bois.

La Tribu de Malgoumi de Laurent Gaudé et Frédéric Stehr
Éditions : Actes Sud Junior, 2008



Le chat botté

Ce roman raconte l’ascension d’un homme. Général en disgrâce, à vingt-cinq ans, il monte de Marseille à Paris au printemps 1795. Il n’est rien et il veut tout. Comment va-t-il se débrouiller, dans ce pays livré au chaos après la chute de Robespierre ? C’est le temps de Barras, de Madame Tallien, des muscadins qui font la loi dans les rues avec leurs gourdins plombés. Les ouvriers des faubourgs meurent de faim et se soulèvent, mais les Parisiens dansent, il y a des bals aux carrefours, dans les salons, dans les églises et même dans les cimetières. Les femmes portent des toges transparentes, les salles de jeux et les restaurants (qu’on vient d’inventer) se multiplient autour du Palais Royal.

Le Chat botté de Patrick Rambaud
Éditions : Le Livre de Poche, 2008

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