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«Livre noir de la ville blanche» : Une compilation de multiples doléances des Casablancais

© D.R

La militante et écrivaine Mouna Hachim a publié sur les réseaux sociaux le «Livre noir de la Ville Blanche».

Un document diffusé à grande échelle qui dénonce les dérives de la gestion de la capitale économique, en récapitulant les doléances, les témoignages et les propositions formulés sur le groupe «Save Casablanca» que l’écrivaine a créé sur Facebook en 2013. «Ce n’est un secret pour personne : Casablanca souffre d’un problème de gouvernance et endure un ensemble de dysfonctionnements qui touche tous les secteurs clés de la ville : hygiène, transport, occupation de l’espace public, lenteur anormale des chantiers, état des espaces verts, des chaussées ou des trottoirs, assainissement, éclairage, destruction du patrimoine et de la mémoire de la ville…De ce fait, il était impossible d’assister impuissants, sans soulever au moins devant l’opinion publique, les différents problèmes de gestion en espérant leur règlement dans le cadre d’une démocratie participative», lit-on dans le document.

Au fil de ses 258 pages, le livre rassemble des dizaines de publications et photos d’internautes anonymes qui déplorent les chantiers interminables, la détérioration des trottoirs, chaussées et autres nids-de-poule, l’éclairage public, la gestion des déchets, l’apocalyptique décharge de Médiouna, le calvaire des transports publics (y compris les taxis), la conduite et les stationnements sauvages, la négligence du patrimoine, l’occupation illégale et anarchique de l’espace public, l’insécurité, l’incivisme, les problèmes de gardiennage et, enfin, le manque criant d’espaces verts. Bref, la liste est longue. «Le travail présenté ici se veut donc factuel et sans langue de bois. Il se borne à introduire le sujet et à structurer les thématiques en reproduisant, ici et là, des photos et des commentaires significatifs dont les noms des auteurs ont été camouflés pour éviter d’entraver un éventuel désir de confidentialité réservé au cadre strict du groupe», explique à ce sujet Mouna Hachim. Et de noter que «le projet ayant été lancé le 9 janvier 2021 et bouclé sur le plan rédactionnel au mois d’avril, il est possible que des changements aient été opérés depuis les dates des publications sans que cela porte atteinte à l’essence du travail.

Il va de soi aussi que nous ne prétendons pas à l’exhaustivité». La militante rappelle dans ce sens que «nous ne sommes ni contre les politiques ni ne voulons nous substituer à eux. En tant que citoyens, nous aspirons juste à une meilleure qualité de vie, à une politique plus rigoureuse dans sa gestion, plus respectueuse des populations et davantage en phase avec les ambitions affichées d’une ville intelligente».

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A propos du groupe «Save Casablanca»

C’est un groupe citoyen fondé en septembre 2013 sur le réseau social Facebook par l’écrivaine Mouna Hachim avec pour principale ambition : le bien-être de Casablanca et de ses habitants. Le groupe est né ainsi de la volonté de ne pas assister passifs à la dégradation de la ville. Tous les moyens sont bons pour passer à l’action : le recensement des dysfonctionnements, l’information et la sensibilisation, la mise de chacun devant ses responsabilités. Aujourd’hui, «Save Casablanca» regroupe près de 270.000 membres, issus de tous horizons, apportant chacun son savoir-faire et sa vision. Ils dénoncent au quotidien, analyses, photos et vidéos à l’appui, les multiples maux qui rongent la ville depuis son cœur historique jusqu’aux périphéries. Ils n’hésitent pas non plus à proposer leurs services et compétences à titre gracieux, le collectif n’envisageant aucune attache financière ni étiquette marchande afin de garantir son indépendance

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