Dans cette publication, considérée la première en catégorie jeunesse pour ladite maison, Rita Aouad, également docteur en histoire de l’université de Provence, remonte à l’âge de la pierre ancienne au Maroc saharien et des pierres tatouées dans le Sahara vert.
Les illustrations faites, dans ce sens, sont d’ailleurs fascinantes. De quoi éblouir les lecteurs de tout âge et leur permettre de retenir les enseignements véhiculés dans l’ouvrage, puisque ceux-ci y figurent de façon assez concise. Histoire d’intéresser davantage les mordus de tels livres et de les inciter à lire jusqu’à la fin.
Par la suite, l’auteur revisite l’âge de la pierre nouvelle entre autres avant de faire une entrée dans l’histoire du Maroc saharien. Une période que Rita Aouad jalonne d’empires se formant autour du pourtour méditerranéen. Comme elle révèle l’existence d’écritures anciennes et difficiles à déchiffrer, voire d’une vieille terre juive. L’écrivain rappelle également les origines de la Hassanya en tant que langue parlée de l’ouest saharien aux premières heures de l’Islam.
Une ère également marquée par la production de manuscrits reflétant une tradition d’érudition.
L’irruption européenne n’est pas en reste puisque l’auteur revisite entre autres le XVème siècle lors duquel les premiers établissements européens se sont installés sur les littoraux du Sahara atlantique.
Après quoi, l’écrivain érige le Sahara du XIXème siècle en un espace charnière entre le Royaume et l’Afrique subsaharienne. Dans cette période, le lecteur découvre le commerce transsaharien de la gomme arabique et des plumes d’autruches.
Le XIXème siècle est aussi celui des découvertes et colonisations selon le livre illustré par Guillaume Reynard. Des dominations qui se sont soldées par une décolonisation progressive ainsi qu’une marche verte.
Le tout étant couronné par le rappel de la mutation que traverse le Maroc saharien en appelant à la sauvegarde de son patrimoine.
Pour rappel, «Le Maroc saharien au fil du temps, grains d’histoire», qui fait partie d’une collection appelée Histoire et sociétés du Maroc saharien, a été réalisé, en 143 pages, en collaboration avec l’Agence du Sud.