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Autobiographie: Le récit révolté de Fatiha Nouhou

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Fatiha Nouhou dit avoir rédigé son livre en autobiographie au hasard et d’un seul trait. Le tout en fournissant au lecteur sa vision existentialiste en langue poétique assez soutenue et ses points de vue autour de certains paradoxes marquant le quotidien vécu.

«Quelle défaite de s’écrouler !». Le choix fait par l’écrivaine marocaine Fatiha Nouhou pour titrer son dernier livre, édité chez Dar Elouatane, est judicieux. Il l’est de par le constat de changement en principes dans l’ère présente.

D’où l’appel de l’écrivaine. «Il ne faut pas s’écrouler face à certaines valeurs créées par d’aucuns», estime Fatiha Nouhou à ALM en précisant avoir rédigé son livre en autobiographie au hasard et d’un seul trait. Le tout en fournissant au lecteur sa vision existentialiste en langue poétique assez soutenue et ses points de vue autour de certains paradoxes marquant le quotidien vécu.

Ceci étant, l’auteure, également poétesse et journaliste, a eu l’idée de rédiger ce récit lorsqu’elle a reçu, sur les réseaux sociaux, une fleur rouge de la part d’une collègue. Le hasard a voulu que ce soit un vendredi. Un jour que Fatiha Nouhou n’apprécie pas ! «J’étais étonnée de voir une femme envoyer à sa pair une fleur rouge !», révèle-t-elle en rappelant un passage de son roman dont la couverture est illustrée par l’artiste-peintre, Naima El Melkaoui. «Quand j’ai reçu la fleur rouge un vendredi, je me demandais si sa couleur me réconcilierait avec ce jour-là !», enchaîne Fatiha Nouhou en expliquant la signification du vendredi en langue arabe et les rituels qui s’y rapportent à l’instar du couscous qu’elle n’apprécie pas également. «Ce jour insinue le rassemblement et l’unanimité. Quand bien même, il demeure neutre», tempère-t-elle en estimant être différente. «Je rejette, depuis un bas âge, tout ce qui fait l’unanimité. La différence est une composition psychologique», enchaîne l’écrivaine étant remontée, dans son livre, aux faits marquants de sa vie à l’instar de la perte de sa mère, après avoir exprimé ses sentiments à l’égard du vendredi.

Non seulement ce jour a incité Fatiha Nouhou à écrire son livre, mais aussi un problème de santé. «J’ignorais si la maladie serait bénigne ou maligne. Pour échapper à cet état, j’ai éprouvé l’envie d’écrire mon autobiographie», se remémore-t-elle en précisant que ce récit, comme le ressentira le lecteur, lui a permis de se réconcilier avec ledit jour et l’appel à la prière, entre autres, tout en gardant sa différence. «Je ressens une autosuffisance sans appartenir à la communauté ou tomber dans l’hypocrisie», estime Fatiha Nouhou qui profite également de son récit autobiographique pour livrer ses regards autour de certains phénomènes sociaux à l’instar des jeunes filles portant le voile entre autres. Dans ce sens, l’écrivaine évoque le cas de la jeune Laila qui porte le voile et fume à la fois suite à une relation vouée à l’échec avec un jeune homme. «L’habit ne fait pas le moine», rappelle l’écrivaine dont le livre prend un mouvement circulaire puisqu’il commence par l’écroulement et s’achève par la même idée.

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