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Dans «Les épines des roses» Khalil Mgharfaoui traite le mal par l’espoir

© D.R

«Les épines des roses est une citation qu’on trouve dans le texte. Elle renvoie à un poème mais correspond bien, finalement, au sens global du roman. Il s’agit de l’histoire d’une vie faite d’espoirs (roses) qui portent en eux-mêmes leur malheur (les épines)».

L’écrivain marocain, Khalil Mgharfaoui, vient de publier son premier roman intitulé «Les épines des roses» chez la maison d’édition française, L’Harmattan. Une œuvre que l’auteur lance lors de la prochaine rentrée littéraire et dont il donne un avant-goût.
Déjà, l’intitulé du roman prête à plusieurs interprétations à l’instar de la beauté des roses dont les épines font du mal. Un constat réitéré par l’auteur. «Les épines des roses est une citation qu’on trouve dans le texte. Elle renvoie à un poème mais correspond bien, finalement, au sens global du roman. Il s’agit de l’histoire d’une vie faite d’espoirs (roses) qui portent en eux-mêmes leur malheur (les épines)», explicite l’écrivain. Ainsi, cette histoire se découvre, selon Khalil Mgharfaoui, comme un mystère sur lequel se lève le voile délicatement tout au long de 265 pages.

Un texte que son auteur qualifie de «polyphonique» où les voix s’enchevêtrent pour guider le lecteur vers le dénouement de l’énigme de Meddur, un vieil homme atteint du parkinson, qui tombe dans le coma pour une raison inconnue. Son fils, Idir, rentre dans son bureau et commence à lire des textes laissés par son père dans son ordinateur. «Le lecteur est entraîné dans un voyeurisme qu’il ne réprouve pas», enchaîne l’écrivain. Au fil de l’intrigue, le fils ne s’interdit pas parfois d’interférer dans le texte du père et y note ses propres remarques. Un récit qui évoque également le personnage «Tayri», amour de jeunesse du père, qui refait surface. Cependant, le synopsis du roman révèle également que «Tayri», ce grand amour de jeunesse pour le père d’Idir qui n’a jamais aimé cette personne. Là, il est, selon l’auteur, question d’une double négation qui annule la négation. «Je ne voudrais pas dévoiler des secrets qui pourraient gâcher le plaisir de la découverte au lecteur, mais la question de la sincérité de cet amour reste posée», indique-t-il.
Dans l’ensemble, le roman prend un mouvement circulaire. «La dernière page nous renvoie au début comme pour boucler la boucle. La vie est ainsi faite, soit un éternel recommencement à la recherche du bonheur, des roses dont on oublie parfois qu’elles portent aussi des épines», poursuit l’écrivain.
Outre cette qualité, Khalil Mgharfaoui est professeur à l’Université Chouaïb Doukkali et chef du Laboratoire d’études de recherches sur l’interculturel. Il est également connu pour son militantisme pour la darija. Cependant, son roman ne comprend aucun mot dans le dialecte marocain hormis les personnages appelés par des prénoms amazighs. «C’est ma façon d’inscrire cette histoire universelle dans un contexte national marocain», estime l’auteur. Celui-ci s’exprime également sur son choix. «S’il y avait un besoin pour que la langue marocaine apparaisse dans le roman, elle y serait apparue. Mais je ne conditionne pas une création littéraire à un combat linguistique. Les deux sont séparés», détaille-t-il. Cela ne l’empêche pas de dévoiler un projet. «Je ne vous cache pas que mon vœu le plus cher serait de traduire ce roman dans notre langue maternelle», conclut l’auteur.

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