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Le livre marocain reste le moins cher au Maghreb

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Rapport annuel de la fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud

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L’essentiel de la production éditoriale marocaine dans les domaines couverts par ce Rapport (les sciences humaines et sociales ainsi que la création littéraire) est réalisé et diffusé en format papier, soit 80,18%

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L’activité éditoriale marocaine, au titre de l’année 2017-2018, présente un résultat global de l’ordre de 4.154 documents, soit une augmentation de 8,37% par rapport au bilan de l’année précédente. C’est ce qui ressort du rapport annuel sur l’état de l’édition et du livre au Maroc, publié par la fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines. En effet, la publication de ce rapport, qui situe les grandes tendances qui traversent la scène éditoriale dans les domaines littéraires et ceux des études en sciences humaines et sociales, se veut également, selon la fondation, «une contribution à une meilleure perception de la réalité de l’édition au Maroc et de sa dynamique de la part des professionnels du livre, des lecteurs et de tous les acteurs qui s’intéressent au livre et à la culture en général».

Une grosse part dédiée à l’édition arabophone avec 78,55%

Selon ce rapport, la croissance annoncée est portée, en grande partie, par l’édition arabophone qui avec 3,263 titres (imprimés et numériques/livres et revues), a atteint 78,55% de l’ensemble des titres recensés. Elle est suivie de l’édition en langue française (743 titres), anglais (95 titres), amazigh (41 titres), espagnol (9 titres) et portugais (3 titres). Il fait noter que l’essentiel de la production éditoriale marocaine dans les domaines couverts par ce Rapport (les sciences humaines et sociales ainsi que la création littéraire) est réalisé et diffusé en format papier, soit 80,18%. Quant au volume de l’édition numérique, il a connu une augmentation de l’ordre de 85,77% par rapport à l’année précédente (soit 823 titres contre 443 en 2016-2017). «Il reste cependant modeste et cantonné en grande partie aux publications officielles, produites par les établissements publics, même si la contribution de certaines associations et fondations culturelles participent à l’arabisation de cette production et l’étendent au-delà des domaines économiques et financiers, aux autres champs des sciences humaines (histoire, philosophie et religion)».

Une progression constante pour la production de l’édition numérique

En ce qui concerne l’édition électronique, le rapport indique un bond significatif des chiffres de la production de l’édition numérique marocaine. «Au cours des quatre dernières années, la part de ces publications marocaines en sciences humaines et sociales est passée de 3,4% (2015-2016) à 11,55% (2016-2017) pour atteindre près de 20% en 2017-2018», peut-t-on lire dans le rapport. Ce dernier ressort également qu’au titre de l’année 2017-2018, 133 numéros de revues (publication périodique régulière) et 6.902 livres au sens du texte portant le nom ou les noms de ses auteurs et publiés séparément à une date donnée. Quant à la répartition linguistique des ouvrages, elle révèle une présence importante de l’arabe dans le champ numérique avec 457 titres, suivie du français (168 titres) et de l’anglais (65 titres). Quant à la répartition thématique, elle illustre une inversion de la hiérarchie dominante dans l’édition traditionnelle (papier). Aussi les publications littéraires (œuvres et études) si importantes en format papier (34,5%) sont, elles, insignifiantes en version numérique (moins de 1%). Il en est de même pour l’histoire (moins de 1%) ou le droit (4,5%).

39 titres amazighs sont des textes littéraires

Sur les 41 livres en langue amazighe publiés en 2017-2018, 39 titres sont des textes littéraires : les recueils de poésie (16 titres), les nouvelles (9 titres), les romans (8 titres), pièces de théâtre (5 titres) et les formes mixtes (1 titre). Notons enfin que la production éditoriale amazighophone n’a pas dépassé 1,37% de l’ensemble des livres (imprimés) recensés au cours de l’année de 2017-2018 qui est estimé à 2.983 titres. «A l’instar des trois dernières années, l’édition en langue amazighe a à peine décollé malgré les efforts déployés aussi bien par le pouvoir public que par la société civile en vue de promouvoir la langue et la culture amazighes», explique le rapport.

Le rapport annuel sur l’état de l’édition et du livre indique par ailleurs que le prix moyen d’un livre publié en 2017-2018 est de 70,36 MAD, soit une augmentation de l’ordre de 5,43 MAD, par rapport à la moyenne du prix du livre au cours de l’année précédente. Le livre marocain reste le moins cher au Maghreb : 73.80 MAD en Algérie et 113.14 en Tunisie MAD). Quand on le compare au prix du livre en Europe, le livre marocain ne coûte ainsi que 25,8% du prix public moyen du livre français.

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