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Nouvelle publication : Un roman écrit son propre testament par la plume d’Abdellah Baida

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Le livre sent la fin approcher. C’est pourquoi il prend la décision d’écrire son «testament» pour témoigner de sa vie et de celles des siens avant l’extinction de son espèce.

Il est fort connu que le livre d’un auteur soit susceptible de constituer un testament. Cependant, l’écrivain marocain, Abdellah Baida, a carrément fait l’inverse. Dans son nouveau roman «Testament d’un livre», édité par la maison Marsam, c’est une publication qui, comme son nom l’indique, fait son propre legs. De quoi faire du roman d’Abdellah Baida une œuvre appétissante.

A propos de son roman, l’auteur indique que «c’est un livre qui prend la parole et raconte son histoire». Dans l’intrigue, ce livre est, selon Abdellah Baida, enfermé dans la bibliothèque d’Al-Quaraouiyine à Fès, dans un abandon total. Le livre en question sent la fin approcher. C’est pourquoi il prend la décision d’écrire son «testament» pour témoigner de sa vie et de celles des siens avant l’extinction de son espèce. Ainsi, il dévoile tout, son bonheur comme ses misères. Il expose également ses amours vécues publiquement avec des écrivains connus et reconnus ou, dans l’intimité, avec des lecteurs anonymes. Des moments de complicité et de partage. «Mais l’ombre des autodafés envahit rapidement cette mémoire meurtrie pour faire jaillir les images», enchaîne l’auteur. Dans ce sens, il conduit l’image d’Averroès persécuté à Cordoue et celle du nazi Goebbels haranguant la foule et brûlant des milliers d’ouvrages à Berlin. Les secrets de la Brigade anti-livres et les menaces qui pèsent sur l’écrit sont alors dévoilés par un livre qui n’hésite pas à reconnaître aussi ses propres crimes, notamment l’assassinat d’un certain Jahiz. Des faits qui méritent d’être connus.

Au sujet de «Testament d’un livre», l’écrivain marocain, Mamoun Lahbabi, écrit : «A l’intérieur de l’immense temple du caractère d’imprimerie, un livre se dresse pour témoigner de la vie de son espèce. «Testament d’un livre» nous plonge dans l’univers d’heur et de malheur de cet objet miraculeux appelé livre, et dans lequel, miraculeusement, a été déposée notre Histoire». Pour Mamoun Lahbabi, ce livre est également un roman polyphonique dans le sens où il porte des voix d’auteurs invisibles et omniprésents. «Dans ce roman, qui invite le lecteur à un beau voyage rétrospectif, les passions de lecture et d’écriture tissent chaque page. C’est un hymne au livre. Un cri d’espérance pour l’écrin le plus précieux de nos existences», enchaîne Mamoun Lahbabi.

Outre «Testament d’un livre», Abdellah Baida a publié «Les Voix de Khaïr-Eddine» (Essai, 2007), «Au fil des livres, chroniques de littérature marocaine de langue française» (Essai, 2011), «Le dernier salto» (Roman, 2014, Prix Grand Atlas dans les catégories «Culturethèque» et «Etudiants) et «Nom d’un chien» (Roman, 2016, sélectionné à Paris pour le prix de l’ADELF).

Pour rappel, le romancier, nouvelliste et essayiste marocain, Abdellah Baïda, est également décoré en 2012 des insignes de Chevalier dans l’Ordre des arts et des lettres de la République française.

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