Ecrivain de métier, peut-on vivre de sa plume au Maroc ? Bibliothécaire, une profession pérenne? Quelle relation entretiennent les Marocains avec le livre ? Quel rôle joue l’Etat? Quelles sont les actions menées par les associations et quel est leur impact ?
Autant de questions auxquelles répond Kenza Sefrioui dans son nouvel ouvrage «Livre à l’épreuve – Les failles de la chaîne au Maroc». À travers des investigations, des études de terrain, et divers témoignages. L’écrivaine dresse ainsi un état des lieux exhaustif, chiffré et détaillé. Une enquête qui lève le voile sur les maillons faibles de la chaîne de l’édition au Maroc. Et Dieu sait qu’ils sont nombreux. D’autant plus que l’univers de l’édition joue un rôle primordial quant à la promotion culturelle, notamment en ce qui concerne la lecture. Il y a des gens qui font des efforts énormes dans ce sens, hélas ils trouvent rarement un écho favorable.
Extrait : «Privés de livres, les Marocains sont privés de plaisirs de la découverte, de l’ouverture sur le monde, des outils pour s’informer, débattre ou tout simplement rêver. Cette ouverture, nombreux sont ceux, dans la société civile et parmi les professionnels, qui se battent dans des conditions héroïques et avec des moyens dérisoires, pour l’assurer à leurs concitoyens».
Fatima Missaoua