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Rapport : 4.219 livres et revues ont été édités en 2018-2019

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Avec 3.312 titres, l’édition arabophone cartonne

Au titre de l’année 2018-2019, 4.219 documents ont été édités au Maroc, enregistrant une légère augmentation de 1,75% par rapport au bilan de l’année précédente. C’est ce qui ressort du rapport annuel sur l’état de l’édition et du livre au Maroc, publié par la Fondation du Roi Abdul Aziz Al-Saoud. Cette recension intègre aussi bien les imprimés (livres et revues) que les publications numériques. Ainsi, les imprimés se sont chiffrés à 3.362 dont 2.932 livres et 430 revues. Quant aux documents électroniques, leur nombre total est de 857 (745 livres et 112 revues), ce qui montre que l’essentiel de la production éditoriale marocaine dans les domaines couverts par le rapport (les sciences humaines et sociales, ainsi que la création littéraire) est réalisé et diffusé en format papier, soit 79,69% contre seulement 20,31% pour l’édition numérique.  Le rapport signale une hausse régulière du volume de production éditoriale marocaine depuis 2015. Le moteur de cette croissance    est en grande partie l’édition arabophone qui avec 3.312 titres (imprimés et numériques, livres et revues) représente 78,5% de l’ensemble des titres recensés.

L’édition numérique en progression

La production de l’édition numérique a connu un bond ces dernières années. La part de ces publications numériques en sciences humaines et sociales est passée de 3,4% en 2015-2016 à 20,31% en 2018-2019.  Le rapport mentionne le maintien de la distinction des deux formats classiques : revues et livres. Au titre de l’année 2018-2019, il y a eu 112 numéros de revues et 745 livres. Les revues sont publiées dans les deux langues, à savoir l’arabe (88 numéros) et le français (24 numéros). Elles se répartissent selon les spécialités de la manière suivante : l’économie (23 numéros), les questions sociétales (16 numéros) et la philosophie (6 numéros). Elles sont surtout le produit d’institutions privées (58 numéros), établissements publics (24 numéros), associations et groupements professionnels (22 numéros) ou les universités publiques (7 numéros) et privées (1 livraison). La répartition linguistique des ouvrages révèle une présence importante de l’arabe dans le champ numérique avec 439 titres, suivie du français (255 titres) et l’anglais (50 titres) et un seul titre en allemand. Quant à la répartition thématique, elle illustre une inversion de la hiérarchie dominante dans l’édition traditionnelle (papier). Les publications en matière de droit et littératures (œuvres et études) sont importantes en format papier (35,9%) contre moins de 8% en version numérique. A noter que l’économie représente 30,9% (230 titres), les études religieuses (130 titres) ou la politique avec 13,4% (100 titres) sont des champs mieux représentés dans le bilan annuel  présent de l’édition numérique marocaine.

Les publications en langue arabes dominent

La répartition par langues confirme la domination de la langue arabe. En analysant l’ensemble des livres publiés (imprimés et numériques) , le document signale une forte présence de la langue arabe dans la production littéraire et intellectuelle marocaine avec un taux dépassant 78%. Quant aux publications marocaines en langue française, elles ont connu une légère progression quantitative par rapport à l’année précédente en passant de 485 à 675 titres. Avec 675 titres (livres) édités en 2018-2019, les publications francophones ne couvrent que 18,35% du volume de l’activité des éditeurs marocains. Par ailleurs, l’édition dans les autres langues n’occupe qu’une infime part du volume de la production éditoriale du pays avec 1,85% pour l’anglais et 0,4% pour l’espagnol, le portugais et l’allemand. Par ailleurs, depuis la publication du premier rapport de la Fondation en 2015, il a été constaté que la langue amazighe peine à dépasser quelques dizaines de titres par an. Elle ne compte que 45 titres en 2018-2019, soit seulement 1,22% du volume des livres imprimés (papier numérique). Les Editions Terra (Agadir) y assurent à elles seules plus de 64%, soit 29 titres. Le rapport révèle à ce sujet la domination des œuvres littéraires avec la poésie (17 titres), les nouvelles (12 titres), le roman (10 titres) et les autres genres littéraires (6 titres).

La création littéraire arrive en tête

A l’instar des années précédentes, la création littéraire (roman, nouvelles, poésie, littérature dramatique…) arrive en tête avec 20,39% de l’ensemble (750 titres), les études juridiques (droit) arrivent en seconde position avec 546 titres (14,9%) suivie des études islamiques : 431 titres (11,27%). Les travaux portant sur les questions sociales avec 337 titres, l’histoire (275 titres). A  noter que la production dans  les champs de l’économie et de la politique s’améliore sensiblement pour atteindre 274 titres et 238 titres.

Le prix moyen du livre au Maroc est de 72,74 DH  contre 90,81 DH en Tunisie

Selon le rapport, le prix moyen d’un livre marocain publié en 2018-2019 est de 72,74 DH, soit une augmentation de l’ordre de 3,38% par rapport à la moyenne du prix du livre au cours de l’année précédente.  Signalons que le livre marocain reste le moins cher au Maghreb: l’Algérie (85,93 DH) et la Tunisie (90,81 DH). Quand on le compare au prix du livre en Europe, le livre marocain ne coûte que 25,8% du prix public moyen du livre français.

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