Livre

Un projet littéraire pour permettre aux Africains d’offrir à lire et saisir les particularités de leur territoire

© D.R

Entretien avec Lahcen Bouguerne, écrivain marocain

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Lahcen Bouguerne vient d’assurer la coordination d’un projet littéraire intitulé «L’Afrique racontée par ses enfants». Il a à, cet effet, rassemblé les écrits de plusieurs auteurs de par le continent pour en faire un ouvrage collectif. Le coordinateur, également écrivain, fait le point sur cette initiative et les démarches qu’il y a fait valoir.     

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ALM : Pourriez-vous vous présenter aux lecteurs ?

Lahcen Bouguerne : Je suis un autodidacte, chaque jour, chaque heure, chaque minute est une occasion pour apprendre de nouvelles choses, pour faire des connaissances,  pour tenter d’améliorer mon entourage, pour planter un peu de bonheur dans un cœur. En un mot, je ne cesse de cultiver mon jardin.

Quels sont les critères pour lesquels vous avez opté pour choisir les auteurs participants ?

Tout d’abord, «L’Afrique racontée par ses enfants» est un projet littéraire dont l’objectif général est de permettre aux Africains d’offrir à lire, à voir, à sentir et saisir les particularités de leur territoire à travers le regroupement de leurs productions littéraires dans un ouvrage collectif sous forme d’anthologie. La raison pour laquelle les participants doivent respecter des critères, à savoir le thème en premier lieu. Il s’agit, dans ce sens, de raconter l’Afrique, sa beauté, sa grandeur, faire connaître sa diversité culturelle, sociale, historique et  spirituelle, voire valoriser son patrimoine matériel et immatériel entre autres. De plus, la langue française est un deuxième critère. A son tour, le format, soit la nouvelle et/ou la poésie, en est un troisième. Quant au quatrième, il consiste en la taille, soit 2.500 mots pour la nouvelle et en trois textes pour la poésie en forme classique et deux poèmes de 40 vers au maximum en forme libre.

Comment avez-vous surmonté les difficultés de ce projet ?

Il est important de dire qu’on ne peut pas réaliser un projet sans surmonter toutes les difficultés, ce qui fait parfois le charme de ce défi. La première difficulté était «la communication», c’est-à-dire choisir le moyen de communication le plus rapide, le plus simple et le plus efficace pour diffuser l’idée et la philosophie de travail. C’était tout d’abord les réseaux sociaux comme Facebook et les applications comme WhatSapp. Pour surmonter toutes les autres difficultés, j’ai créé un groupe de coordinateurs (nous sommes au nombre de 12) qui sont en général des enseignants, des journalistes, des écrivains, etc. Nous faisons des réunions périodiquement pour discuter les étapes de notre projet comme : choisir le thème, les critères, le délai, etc. Pour faire un travail bien organisé, j’ai formé deux comités (de la poésie et de la nouvelle). A la tête de chaque comité, il y a un coordinateur chargé de recevoir les contributions (les nouvelles ou les poèmes), qu’il partage, par la suite, avec les membres de son groupe pour les lire, les évaluer, les classer et de choisir les meilleurs textes

Vous avez fait une promotion avant la sortie du livre. Pourquoi ?

En fait, nous étions invité à participer à la foire aux manuscrits, un grand événement culturel organisé à la bibliothèque nationale malienne à Bamako (9-11 mars 2018). Durant ces trois jours, plusieurs personnes ont visité notre stand, ont admiré notre travail et il y a même ceux qui ont aimé acheter le manuscrit ce qui était bien sûr impossible.  La foire aux manuscrits était une excellente occasion pour faire une promotion avant la sortie du livre. La raison pour laquelle plusieurs éditeurs ont contacté notre représentant pour publier cet ouvrage collectif. En parlant de la publication, nous pensons actuellement à une coédition, c’est-à-dire publier cet ouvrage collectif par plusieurs éditeurs africains. 

Quels sont vos projets ?

Depuis un certain temps, je me suis fixé l’objectif de faire un projet par année. Ainsi, J’ai des projets culturels à réaliser prochainement comme la traduction de la pièce de théâtre «Antigone» en tamazight, fonder une association culturelle africaine avec des amis africains pour encourager la scolarisation des enfants en Afrique, faire un beau-livre «Dra», faire un ouvrage collectif par les immigrés africains au Maroc (leurs témoignages avant et après l’arrivée au Maroc). En 2009-2011 j’ai sorti Le journal (Journal scolaire), du N°1 au N°8 qui a remporté le premier prix au niveau national (concours organisé par l’Association marocaine des enseignants de français). En 2009-2010, j’ai réalisé «Sans Paroles», un court-métrage dans le cadre du club cinéma «Lycée Ibn Sina». En 2010-2012, j’ai collaboré à «Aicha» (roman collectif), édition Edilivre, France. En 2011-2012, j’ai sorti «Ailat Alhaj Hamou» (la famille du Haj Hammou), (court-métrage, club cinéma lycée Ibn Sina). En 2015-2016, j’ai réalisé Al Naqla (court-métrage, club cinéma lycée Ibn Sina). En 2013, j’ai publié «Interprétation philosophico-psychologique de l’image cinématographique», essai, édition Edilivre  et en 2015, j’ai publié «Agdz, porte amazighe de l’Afrique», beau-livre, édition La Croisée des chemins.

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