Culture

L’orchestre Mazaya des jeunes fait sa 1ère montée sur scène

© D.R

Une première. L’orchestre Mazaya des jeunes, créé par la Fondation Ténor pour la culture, se produira en concert très bientôt. Il sera dirigé par la cheffe d’orchestre marocaine Dina Bensaïd. Le tout en partenariat avec la Fondation BMCI et le soutien de l’INDH.

C’est une soixantaine de talentueux jeunes Mazaya, âgés de 6 à 21 ans, qui prendra part au premier concert de l’Orchestre Mazaya des jeunes. Un événement qui, d’après les fondations BMCI et Ténor pour la culture, sera « gratuit et accessible». Il suffit de faire un retrait préalable d’un ticket en ligne sur le site mazaya.ma. «Ils ont hâte de vous montrer l’étendue de leurs talents !», s’expriment les deux fondations.

Du Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saëns
En détail, l’orchestre issu à 100 % de Mazaya invite, d’après les deux fondations, le public à découvrir ses artistes le jeudi 11 mai 2023, à 20 heures, au théâtre Mohammed VI à Casablanca, dans un programme autour du Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saëns dirigé par la cheffe d’orchestre marocaine Dina Bensaïd. Ces jeunes se produiront pendant 1h15. Avant de devenir de vrais artistes, les jeunes du programme Mazaya, lancé en début 2012, en ont bénéficié pour se voir offrir une insertion socioprofessionnelle par le biais de la musique. Ce programme, qui cible des jeunes en situation de grande précarité, s’adresse à des enfants de 6 à 14 ans, déscolarisés et issus de milieux défavorisés. Encadrés par des professionnels de la musique et du champ social, ils reçoivent une formation musicale et instrumentale complète, répartie en 3 cycles. Il s’agit du cycle central (5 ans), du cycle supérieur (3 ans) et du cycle de perfectionnement (2 ans). Ils suivent quotidiennement 4h de musique et 3h de matières scolaires, dispensées avec le soutien du ministère de l’éducation nationale. Ils participent régulièrement à des formations et master classes pour approfondir leurs apprentissages et passent des auditions mensuelles qui leur permettent d’évaluer constamment leurs niveaux et compétences.

Un programme contre l’exclusion
Mazaya, soutenu par l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), fait de la musique une arme contre l’échec, l’exclusion et la précarité, et devient ainsi un véritable levier social, permettant à ces jeunes d’accéder au métier de musicien professionnel. «Après dix années d’existence, le programme a non seulement permis à de nombreux jeunes d’acquérir la maîtrise de tous les instruments d’un orchestre symphonique, mais également d’intégrer un orchestre professionnel, en tant que musiciens titulaires», avance la même source. De plus, Mazaya insuffle aux enfants à travers une pratique musicale intensive des valeurs éducatives, sociales et citoyennes. Autant d’outils pour construire leur avenir parce que la musique est une école de vie. «A travers une pratique instrumentale académique et exigeante, les jeunes apprennent à tendre vers l’excellence et la perfection. Parce que la musique classique demande discipline et organisation, les enfants développent des qualités de persévérance et d’exigences», ajoute la même source. Et ce n’est pas tout ! «Grâce à une pratique musicale d’ensemble quotidienne, les enfants apprennent à jouer et donc vivre ensemble. Les jeunes développent à travers la musique classique un esprit de fraternité, d’entraide et de cohésion. Autant de valeurs morales pour devenir un citoyen tant responsable que solidaire », poursuivent les deux fondations. Mieux encore, certains jeunes sont, depuis la création de Mazaya, déjà titulaires d’orchestres symphoniques professionnels. Ils constituent ainsi une source de revenu pour leur foyer et bénéficient d’une couverture sociale complète. Ils sont également un exemple de réussite dans leurs quartiers et ont déjà encouragé plusieurs enfants rejetés par la société à pousser la porte de Mazaya. Ce sont les meilleurs ambassadeurs du programme ! Quant à la BMCI, partenaire historique de la Fondation Ténor pour la culture, elle devient en 2023 le sponsor officiel de l’orchestre Mazaya des jeunes.

C’est le titre de la boite
Retour sur le parcours des jeunes
Rappel : Après dix années de pratique instrumentale intensive, les élèves de la première promotion Mazaya sont arrivés au terme de leur formation en juin 2022, un parcours clôturé par un récital où chaque lauréat s’est présenté face à un jury international rassemblé pour l’occasion. Ce sont, pour l’heure, 200 élèves qui ont été formés. 40 élèves ont reçu un instrument et ont terminé la formation. 8 ont rejoint l’Orchestre Philharmonique du Maroc (OPM). 10 élèves jouent régulièrement avec l’Orchestre Philharmonique du Maroc. 10 élèves ont rejoint le Chœur Philharmonique du Maroc (CPM). 3 élèves sont devenus professeurs de musique à l’Ecole Internationale de musique et de danse (EIMD). 7 sont devenus professeurs au sein du programme Mazaya. 6 ont un métier dans le monde de la musique. Une formation qui professionnalise bien des jeunes en situation de besoin et de précarité.

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