L’université s’ouvre sur le monde cinématographique

Les étudiants marocains se sont donnés rendez-vous, mardi 13 janvier, à la troisième édition du Festival du court métrage à l’Université, organisée à Rabat.
Ce festival se veut une occasion pour l’ouverture de l’Université Mohammed V sur l’environnement socioculturel. La 3ème édition de ce Festival se caractérise par sa coïncidence avec la commémoration du cinquantenaire du cinéma marocain. En effet, celui-ci a été marqué par les progrès réalisés dans l’industrie cinématographique et la qualité des films marocains. C’est pourquoi le choix a porté sur le cinéaste marocain Latif Lahlou comme invité d’honneur de cette édition. Ainsi, selon Rachid Benayache, le responsable administratif du festival, Latif Lahlou est une figure artistique connue pour sa filmographie riche et variée, son expérience et la qualité de ses œuvres. 
Après l’allocution du président de l’Université Mohammed V, Docteur Taieb Chkili, un court métrage réalisé par les étudiants et subventionné par l’Université a été projeté. Celui-ci raconte l’histoire d’une étudiante  qui essaie de tricher aux examens quel que soit le moyen. Mais son plan est voué à l’échec car son amie qui l’attendait derrière les portes des toilettes pour lui donner les réponses s’est trompée sur son identité et les a donnés à une autre étudiante. Ensuite, le long métrage «Les Jardins de Samira» réalisé par Latif Lahlou a été projeté. Ce film raconte l’histoire d’une jeune femme Samira qui découvre l’impuissance sexuelle de son mari, exploitant agricole. Ne savant à quel saint se vouer, elle commence à s’intéresser au neveu de son mari, Farouk. Un jour, l’exploitant agricole les surprend dans une relation amoureuse foudroyante. Ce qui l’a amené à chasser le neveu. Après ce drame, Samira sombre dans la solitude et souffre du manque d’affection et de l’indifférence de son mari.  En outre, durant trois jours (du 13 au 16 janvier) quatre courts métrages marocains seront projetés par jour. Dans ce cadre, des débats et des rencontres avec des cinéastes marocains et étrangers de renom seront organisés. Ils contribueront à développer l’esprit cinéphile des étudiants, voire la connaissance des différentes branches de l’art cinématographique. A cet égard, selon le comité de direction du festival, celui-ci constitue une activité complémentaire, c’est pourquoi l’université doit s’ouvrir sur le monde culturel. Ceci en enrichissant la culture de l’audiovisuel des étudiants et organisant des ateliers de formation dans le domaine du cinéma.
Par ailleurs, cette édition tend à ouvrir des perspectives aux cinéastes marocains en préparant un espace destiné à présenter leurs œuvres cinématographiques pour faire l’objet de critiques de la part des étudiants et enseignants chercheurs.   
A l’issue de ce festival, quatre prix seront décernés aux meilleurs films : prix du meilleur scénario, prix du meilleur réalisateur, prix du comité d’arbitrage et le Grand prix. Le jury de cette manifestation est composé de personnalités connues pour leur compétence en matière artistique. Cette édition comprend également une section non compétitive présentant six à dix courts métrages du monde entier.