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Maria Pia Piscitelli : «Il faut approcher les jeunes surtout à l’opéra»

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Entretien avec Maria Pia Piscitelli : Soprano italienne

[box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]Maria Pia Piscitelli a la belle opportunité de performer au Maroc le temps de l’opéra «Norma» de Bellini produit par l’Orchestre Philharmonique du Maroc (OPM), avec le Crédit du Maroc et l’ambassade d’Italie dans le Royaume, ainsi que le Teatro Massimo de Palerme, pour la première fois. L’occasion de rencontrer, mercredi, l’artiste dans sa loge, malgré son état de fatigue, au Théâtre Mohammed V de Rabat, au moment où les musiciens de l’orchestre s’entraînent davantage, pendant l’entracte de la répétition générale avant les dates du spectacle programmées jusqu’au 6 juin, sur leurs partitions. Elle s’exprime sur sa première prestation au Maroc, ainsi que sur sa manière de gérer sa belle voix pour ses performances devant le public. Le tout en appelant les jeunes à s’intéresser aux opéras. C’est d’ailleurs cette catégorie de public, outre des petits enfants, qui a notamment pris part à cette répétition générale lors de laquelle le metteur en scène ne manque pas de bien orienter le chœur marocain. Une démarche entreprise également par le chef d’orchestre, Olivier Holt. Histoire d’être perfectionniste et d’offrir une très belle œuvre présentée également dans un joli décor. [/box]

ALM : Vous êtes au Maroc pour la première fois afin de participer à l’opéra «Norma» interprété par l’Orchestre Philharmonique du Maroc (OPM). Pourriez-vous nous dire quel en est votre ressenti ?
Maria Pia Piscitelli : Déjà, je sais que le Maroc n’est pas un pays qui fait de grandes productions opératiques. Alors j’avais une grande curiosité parce que c’est toujours une nouveauté pour moi et c’est toujours un plaisir d’aller chanter dans les pays où il n’y a pas une grande production opératique. Comme je suis Italienne, je suis aussi ambassadrice de la musique de mon pays dans le monde, cela me semble très important. En chantant un opéra italien, c’est un honneur pour moi parce que je porte la musique italienne au Maroc.

Vous avez déjà eu l’occasion de jouer ce personnage ailleurs. Quelle serait la différence entre chaque performance?
C’est l’une des œuvres que j’ai beaucoup chanté dans ma vie. C’est aussi le rôle que j’ai interprété beaucoup de fois dans tout le monde. Quant à la différence, c’est certain qu’il y en a. Comme il y a une maturation du chant et de la personnalité d’un artiste, il y a celle du rôle en même temps. Si on chante le rôle à trente ans, on a une expérience de vie, de travail et de carrière artistique de cet âge. Et si on chante le rôle à cinquante ans, on est à une grande expérience et maturité que ce soit comme chanteur ou comme personne.

Vous avez une très belle voix que vous avez préféré, lors de la répétition générale, préserver pour les prochaines dates de vos performances. Est-ce une technique propre à vous en tant qu’artiste ?
En fait, nous avons fait des répétitions très intensives. Et le rôle de «Norma» est vraiment assez fatigant que ce soit pour la voix, parce que le personnage principal chante presque dans tous les deux actes, ou pour le physique et la concentration parce qu’il ne faut pas seulement chanter mais aussi être acteur. Alors cela fait beaucoup de jours que nous chantons. C’est pour cela que je préfère me réserver parce que je dois chanter devant le public dans les jours qui viennent. Mais comme je suis vétérane du rôle, je sais parfaitement ce que je dois faire. Je sais contrôler le rôle et je connais la gestion de celui-ci.

Maintenant que vous êtes au Maroc, auriez-vous éventuellement pu y dénicher des projets ?
Ce sera le cas si on m’appelle pour des propositions. Pour l’heure, je pense que «Norma» n’a jamais été joué au Maroc. Alors j’espère que le public appréciera cet opéra parce que c’est une œuvre avec une très belle musique et une histoire assez fascinante et moderne. Je crois que si le public commence avec «Norma», il démarre bien.

Un dernier mot peut-être ?
J’espère que le public sera surtout jeune parce qu’il faut approcher les jeunes à la musique et surtout à l’opéra parce que quelques fois les jeunes dans le monde disent que l’opéra est une chose vieille et obsolète. Je pense par contre que l’opéra est très actuel et moderne. Il faut apprécier la musique et l’histoire, se fasciner à travers l’histoire parce qu’on parle toujours d’histoires de vie, d’amour voire de mort, alors ce sont des histoires de notre vie.

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