Le chercheur Amine Madani revient sur la place du Maroc en Afrique. Le débat revient assurément avec la pandémie… La contribution du Maroc est un fait.
Dans son livre «1999 – 2020, le Maroc en Afrique : Diplomatie, Sécurité & Développement», édité par le think tank Policy Center for the New South (PCNS), le chercheur retrace les liens entre le Maroc et l’Afrique au Sud du Sahara, tout en démontrant l’existence de liens politiques entre l’Empire almoravide et l’Empire du Ghana à l’aube du 11ème siècle ou encore la conquête de l’Empire Songhaï par les Saadiens et l’établissement du Pachalik de Tombouctou au 16ème siècle. Pour l’auteur, les 20 dernières années ont été cruciales pour le Maroc dans ses relations. Dès 1999, en effet, une nouvelle stratégie de coopération et d’investissement fut développée par le Maroc, notamment dans les secteurs de la banque, des télécommunications, des assurances, de l’immobilier et de l’agriculture, dans un cadre gagnant-gagnant et sur un socle de relations politiques, culturelles, spirituelles et diplomatiques. Les enjeux sont clairs : le renforcement de la coopération Sud-Sud. Amine Harastani Madani affirme que «la complémentarité économique, régionale et continentale est un atout majeur, avec des PIB structurellement différents qui pourraient donner un souffle nouveau à l’économie africaine et à l’expérience marocaine. Par exemple, avec la première plateforme automobile en Afrique, cela prouve, s’il le fallait encore, des gisements existants en Afrique». Amine Harastani Madani, né en 1991 à Rabat (Maroc), est ingénieur de formation, diplômé de l’Ecole Centrale de Paris, et titulaire d’un troisième cycle en Relations Internationales Approfondies du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques de Paris.
