Culture

Marrakech : le petit écran en fête

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Quoique différents, les deux rendez-vous que Marrakech se prépare à accueillir gardent pour dénominateur commun l’image. Une double fête autour d’un même langage, c’est ce que la «cité des lumières» s’apprête à offrir aux passionnés des petit et grand écran. A une journée seulement de l’ouverture du 5ème FIFM (11 novembre), place aux Troisièmes Journées de télévision franco-marocaines. Créée en 2003, cette manifestation s’est imposée comme un rendez-vous incontournable pour les professionnels de la télévision. D’après son initiateur, -l’Institut français de Marrrakech-, ce rendez-vous devrait constituer pour les professionnels concernés l’occasion « non seulement de mieux se connaître et de prendre la mesure des enjeux de la création télévisuelle dans leur sphère respective, mais aussi de tisser des liens pour bâtir des projets communs dans le cadre de la défense des droits d’auteur, de la production et de la formation ». Partenaire, -avec le Service culturel de l’ambassade de France-, la deuxième chaîne de télévision nationale (2M) sera fort représentée à ce rendez-vous. Entre autres professionnels de la chaîne d’Aïn Sbaâ attendus, on peut citer Najib Refaïf. Au-delà de 2M, producteurs, scénaristes, réalisateurs, exploitants et critiques de cinéma, -marocains et français-, prendront part à cette manifestation. Côté marocain, il faut compter Daoud Oulad Syad, Latif Lahlou, Hassan Benjelloun, Saâd Chraïbi (réalisateurs), Mohamed Layadi (exploitant), Sarim Fassi Fihri (producteur), Hicham Lasri et Mohamed Lebdaoui (scénaristes)… Côté français, on peut nommer Michel Sibra (réalisateur), Christiane Spiero et Marie Anne Le Pezennec (scénaristes)…
Tout ce beau monde est appelé à débattre, en l’espace de deux jours (10 et 11 novembre), de thèmes qui, d’un côté comme de l’autre, continuent de préoccuper sérieusement. Parmi les thèmes soulevés, on trouve la question épineuse des «droits d’auteur». Sur ce point, il faut souligner que l’effort déployé ici pour remédier à cette question reste très timide. Trop souvent, les discours cachent des (pratiques) qui, sinon font injure, du moins bafouent les droits d’auteur et la propriété intellectuelle. La catégorie des artistes serait la plus lésée à ce sujet. Plusieurs d’entre eux continuent d’ailleurs de se plaindre de ne pas percevoir leur «dû» en contrepartie de la diffusion de leurs œuvres. L’autre thème à discuter, touche, là encore, à une question litigieuse: « l’écriture pour la télévision». Un véritable talon d’Achille ! En témoigne le bouquet de la grille du Ramadan écoulé… Ce fut un vrai « bouquet»! Tout le monde s’accordait à dire que le niveau de l’écriture dramatique, -pourtant la charpente de toute œuvre de création-, n’était pas à la hauteur…En dehors du volet «Débat», les 3èmes Journées de télévision de Marrakech seront également marquées par des projections d’une sélection de téléfilms récents français et marocains. Nous découvrirons ainsi, en avant-première, le téléfilm de François Luciani «L’Appel de Bobigny» (sur le thème du viol), ou encore «Le Mur» de Simon Bitton (sur le mur de séparation entre Israël et la Palestine). Du côté marocain, on peut redécouvrir de récentes créations comme «El Makroum» (comédie télévisuelle de Daoud Oulad Syad, diffusée le Ramadan précédent).

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