Culture

Meoz : « Il est très difficile de faire sonner un texte en darija »

© D.R

ALM : Après 12 ans de la formation de votre groupe, vous lancez votre 1er album. Comment avez-vous vécu cette expérience ?

Meoz : On l’a vécue de la meilleure manière possible. Avec le recul on a réalisé que notre musique avait beaucoup gagné en maturité. De ce fait, le processus de répétitions, d’arrangements et d’enregistrement s’est passé dans les meilleures conditions.  Nous avons eu le temps de bien nous approprier nos compositions et de bien définir notre univers musical. Il faut savoir que nous venons de trois univers musicaux complètement différents. Nous avons chacun nos propres expériences et notre propre bagage musical. J’estime qu’avoir mis aussi longtemps à atterrir en studio a donné une certaine maturité au produit final. 

 

Qu’est-ce qui fera la particularité de votre groupe dans une scène qui regorge de troupes de musique ?  

En vérité, nous n’avons jamais vraiment abordé la chose de cette manière. Nous cherchons simplement à rester sincères et fidèles à nous mêmes. Je crois qu’il y a encore largement de la place pour toute forme d’expression. Et si nous méritons une place, nous l’occuperons. Je suis fier de la situation actuelle des choses au Maroc et ravie qu’il y ait une telle explosion culturelle et artistique. Maintenant je ne crois pas que ce soit saturé d’une manière ou d’une autre. Je crois, au contraire, que le meilleur reste à venir…

 

Est-il facile d’allier entre reggae et rock dans une même chanson ?  

Au sein du groupe, nous n’avons jamais tenté d’allier un style à un autre. Nous ne nous sommes, au contraire, jamais limités à un genre musical. Pendant le processus de composition, nous suivons simplement l’instinct de chacun et nous restons ouverts aux idées de chacun des membres. Nous n’avons jamais défini notre style en tant que rock –reggae mais il est vrai que c’est ce que la plupart des gens déduisent de notre musique, ce qui n’est pas plus mal. Cela vient sûrement du fait que le chanteur auteur-compositeur, Mehdi a le reggae dans le sang, que Nizar vient, sans le limiter à cela, d’un univers de métal progressif à la base et que Xavier a une formation de jazz. Le groupe compte également Diana Feria, qui a fait les chœurs et qui a chanté sur un duo de l’album. Et bien qu’elle ne fasse pas partie du groupe, elle fut d’une aide précieuse et l’album n’aurait jamais été pareil sans sa présence.

 

Vos chansons sont  en anglais. Pourquoi un tel choix ? Sinon comment procédez-vous pour l’écriture puisque le groupe se compose d’artistes nationaux et étrangers? 

Le fait que ce soit en anglais facilite la communication avec les membres étrangers. En ce qui concerne le choix de l’anglais, c’est simplement qu’il est plus naturel et donc plus simple de rédiger dans cette langue. Il faut savoir qu’il est très difficile de faire «sonner» un texte en darija. Mais il est clair qu’à l’avenir, grâce aux bonnes contributions, cela va venir…

 

Il est prévu que vous fassiez une tournée. Elle vous mènera où ? 

Nous venons à peine de présenter notre produit au public et nous avons, pour l’instant, un retour assez positif. Nous avons trois dates qui arrivent fin novembre entre Casablanca et Rabat. Et nous sommes actuellement en discussion concernant des dates potentielles en Europe courant 2014. Notre tournée nous a déjà permis de nous rencontrer, de pouvoir travailler ensemble et de donner naissance à notre musique. C’est déjà, selon nous, très satisfaisant.

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