Culture

Mohamed Chabâa : L’art de la peinture gestuelle

© D.R

L’artiste-peintre Mohamed Chabâa expose ses œuvres récentes du 17 mai au 4 juin prochain à la galerie Venise Cadre de Casablanca. A travers cette exposition, les amateurs de la peinture contemporaine au Maroc pourront découvrir les toutes dernières créations de l’artiste.
Après la collection Transparence où le gestuel est omniprésent, Mohamed Chabâa s’est plongé dans un autre univers. En 2007, à quelques mois de la date fixée pour l’exposition, il a réalisé une série de toiles en noir et blanc. Une série qui ressemble à deux gouttes d’eau à celle composée dans les années 60 durant ses études à l’Académie de Rome en Italie. Cette période est considérée par l’artiste comme étant le point de départ de son parcours créatif.
A son retour au Maroc, imprégné des expériences vécues,  il explore d’autres formes et couleurs. La gestualité laissera la place au trait et à une abstraction plus graphique.  Cette recherche picturale se fera sur plusieurs étapes et sera accompagnée de réflexion et de discours sur l’identité de la peinture marocaine. Aux côtés d’autres artistes peintres et écrivains, il anime la revue «Souffles » dans les années 60 et tient une chronique sur la peinture moderne à l’époque dans un quotidien de la place. Mohamed Chabâa va dénoncer également la peinture orientaliste et défend une forme de pratique de l’art hors mur. C’est partant de ce principe, en compagnie d’un groupe d’artistes dont  Farid Belkahia et Mohamed Mélihi qu’il va exposer ses œuvres à la place Jamâa El Fna à Marrakech. Cette activité originale à l’époque va aboutir au Manifeste de 75, appelé également le Manifeste de Jamâa El Fna. D’autres interventions de ce genre auront lieu par la suite à Casablanca à l’hôpital psychiatrique, dans des lycées ou tout simplement dans les rues d’Assilah pendant le festival. Une façon pour l’artiste de déclarer haut et fort qu’au Maroc la peinture moderne existe et que les artistes-peintres abstraits ne copient pas l’Occident, mais s’imprègnent du patrimoine visuel et artisanal du Maroc. Dans ce sens, Mohamed Chabâa a toujours donné l’exemple de la tisseuse traditionnelle des tapis de Chichaoua ou de Taznakht dont les motifs sont purement abstraits.
Aujourd’hui, Mohamed Chabâa revient d’une manière accentuée à sa passion : la peinture gestuelle. Ceci après l’avoir abandonnée pendant près de trente ans. Il continue de produire des œuvres pour déclarer à la génération actuelle qu’un artiste doit toujours se renouveller pour être en perpétuelle créativité.

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