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Mohamed El Baz interroge la notion de lumière noire à L’atelier 21

© D.R

Il révèle une nouvelle série d’œuvres s’inscrivant dans son projet «Bricoler l’incurable»

L’artiste contemporain Mohamed El Baz revient à la galerie d’art L’Atelier 21 de Casablanca avec une série d’œuvres récentes, s’inscrivant dans son vaste projet «Bricoler l’incurable» créé en 1993. Il faut dire qu’à travers cette série, l’artiste propose de remettre en jeu certains des principes de sa pratique générique. Il interroge cette fois-ci la notion de lumière noire. Cette lumière, qui peut sembler inutile, révèle des choses invisibles, à la manière d’une radiographie dévoilant ce que l’œil nu ne peut percevoir. «Lumière noire est un projet qui s’appuie sur deux natures fondamentales de l’art que sont la littérature et le cinéma. La littérature est un art total, le cinéma un art global. La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale.

L’art cinématographique se caractérise par le spectacle proposé au public sous la forme d’un flot d’images et de sons. Les deux se rejoignent dans le mixage de la parole et des images. Ils opèrent des modifications de perception et permettent le voyage et les perceptions multiples», indique à ce sujet l’artiste. Ce dernier donne également à voir des constats, des arrêts sur image, sur sa pratique artistique, s’interrogeant sur la manière dont celle-ci est en résonance avec la vie et le monde qui nous entoure.

En effet, cette nouvelle série, qui se caractérise par l’exposition pour la première fois de peintures de l’artiste, tire son origine du procès de Franz Kafka, tant dans l’œuvre écrite que dans son adaptation cinématographique par Orson Welles. Un procès qui donne à voir l’impossibilité d’un homme à vivre pleinement sa vie s’il ne se plie pas à des contraintes sociales. Et quand il tente de s’y adapter, les mécanismes de soumission le rejettent. Tout comme Kafka, Mohamed El Baz réagit par l’œuvre à une société à la fois complexe et hostile. Il exprime le désarroi à travers une série d’œuvres, en apparence diversifiées mais résolument unies par un fil conducteur qui renvoie à la société, à la famille et à la culture.

Depuis des années, Mohamed El Baz se consacre à son projet «Bricoler l’incurable», qu’il développe inlassablement. Dès lors, l’artiste revêt le rôle de l’artisan, et ses instruments de création viennent enrichir sa boîte à outils, en éternelle évolution. Par ses œuvres, Mohamed El Baz questionne les fonctions de l’art et de l’artiste mais met également en exergue les maux de notre société tels que l’appartenance, la différence, le statut social, la diaspora, le rapport à l’autre ainsi qu’au monde. Des thèmes qui lui sont personnels sans cesser de se cramponner à l’essentiel et à l’universel. Une exposition à ne pas manquer du 19 mars au 13 avril 2019.

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