Entretien avec Mohamed Hammouda, chanteur égyptien résidant au Maroc
[box type= »custom » bg= »#fdd8c6″ radius= »5″]Il ressemble bien à feu Abdelhalim Hafez. En fait, Mohamed Hammouda est son cousin du côté maternel. Ce chanteur d’origine égyptienne résident actuellement au Maroc a, tout comme le défunt, de fortes attaches avec le Royaume au point de lui dédier un single qui sera de sortie très bientôt. Nous avons pu interviewer cet artiste avant son départ à un studio à Rabat pour les fins de cette oeuvre. L’occasion de l’interroger aussi sur son parcours dans le Royaume et dans le pays des Pharaons. L’artiste, qui ne manque pas de rappeler l’histoire de l’appellation du défunt, précise également ses projets prévus pour bientôt.
[/box]ALM : Vous vous faîtes connaître pour le cousin de feu Abdelhalim Hafez. Et si vous vous présentiez au public marocain ?
Mohamed Hammouda : Je suis un chanteur égyptien résidant, depuis de longues années, au Maroc. J’ai eu l’occasion d’y collaborer avec d’éminents compositeurs comme Abdellah Issami, Hassan El Kadmiri, Ahmed Aouatef et Jamal El Amjad entre autres. J’ai aussi eu l’honneur, tout comme feu Abdelhalim Hafez, de me produire, en tant que chanteur arabe, avec l’orchestre royal. Rares sont les artistes arabes installés au Maroc qui ont eu cette opportunité. Pendant mon séjour dans le Royaume, j’ai également dédié un single à Feu Hassan II. Très bientôt, je lancerai un autre pour chanter le Maroc et la générosité de son peuple.
Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur ce nouveau single ?
C’est une œuvre que je lancerai à l’occasion des Fêtes du Trône et de la Jeunesse pour accompagner ces célébrations. Les paroles de ce single sont conçues par mon ami marocain Abdellatif Essaïdi. J’ai déjà participé avec lui dans plusieurs épopées dont celles dédiées à Jérusalem et à la Coupe du monde de 2006. Quand l’occasion s’est présentée, il m’a montré des paroles dédiées au Maroc en égyptien. Donc j’ai accepté de l’interpréter aux rythmes de ma propre composition. Pour l’heure, les préparatifs vont bon train pour le lancer dans les quelques jours à venir.
Qu’en est-il de vos apparitions ces derniers temps après de longues années au Maroc ? Et pourquoi cet attachement au Royaume ?
En fait, beaucoup de journaux marocains ont, dans les années 90, publié des articles et des entretiens à propos de moi. J’y ai même eu des passages exclusifs. Je me suis également vu réserver des interviews sur les petits écrans durant la même période. En 2005, je suis retourné en Egypte. Après quoi, je suis revenu au Maroc. C’est pourquoi je m’affiche ces derniers temps. Quant à mon attachement au Royaume, j’aurais aimé être Marocain si je n’étais pas égyptien. Pour moi, le Maroc et l’Egypte, c’est «kif kif». Le pays des Pharaons est ma mère patrie. Quant au Maroc, il m’a abrité et donné grand-chose.
Votre voix ressemble à celle d’Abdelhalim Hafez. Seriez-vous un porte-flambeau pour les œuvres du défunt?
Ce serait un honneur pour moi. J’aurais aimé avoir au moins une des qualités d’artiste d’Abdelhalim Hafez qui est le cousin de ma mère. Ce qui me fait plaisir c’est que je fais partie d’une famille d’artistes et que j’appartiens du côté maternel à Abdehalim Hafez qui, pour l’histoire, s’appelait Abdelhalim Chabana dans les années 50. Et c’est le journaliste, Hafez Abdelouahab qui a donné le nom de Hafez à Abdelhalim qui a, à son tour, donné le prénom Abdelhalim à l’artiste Emad Ali Souleiman.
Quel regard portez-vous sur la scène artistique au Maroc ?
Pour répondre à votre question j’établirais une comparaison avec la scène égyptienne qui jouit d’un éclat artistique. Cependant, quand celui-ci se dissipe, cela se répercute sur la scène arabe. A un moment, de grands compositeurs égyptiens dominaient la scène. Donc, chaque ère a ses propres artistes qui constituent un exemple pour d’autres. Ainsi, quand le nombre de grands compositeurs est moindre, celui des talents diminue. Cela arrive par moments. Après quoi, les choses reprennent leur cours. Cependant, seuls les meilleurs restent.
Auriez-vous d’autres projets ?
Je lancerai bientôt des singles romantiques au Maroc.
Un dernier mot…
J’aimerais bien rappeler que quand j’étais en Egypte, j’ai eu la chance, depuis mon jeune âge, de me produire avec la troupe d’Abdelhalim Hafez appelée «Al Massia». J’ai eu également l’occasion de collaborer avec les grands compositeurs égyptiens Ahmed Sedki, Helmi Amin, Mohamed El Mougi et Farouk Salama entre autres. Je leur dois une fière chandelle comme à tous ceux marocains avec qui j’ai eu le privilège de collaborer.