Mohamed Labdaoui donne des apprentissages sur le code d’Ur-Nammu et d’autres

Dans son nouveau roman

«Le plus ancien code de loi écrit, c’est le code d’Ur-Nammu, la plus ancienne tablette contenant un code juridique qui nous soit parvenue. Elle fut rédigée en sumérien vers 2100-2050 av. J-C, à l’époque de la troisième dynastie d’Ur. Alors qu’à l’université on a étudié que le code d’Hammourabi vers 1750 avant Jésus-Christ est le plus ancien texte de loi». Cette information méconnue figure dans le nouveau roman «Mon père Homérus, savoir ou croire» de son auteur marocain, Mohamed Labdaoui, qui y en révèle d’autres.

A propos de ses sources, l’auteur cite le livre de l’un des principaux assyriologues du monde de l’université de Pennsylvania et un expert de renommée mondiale en histoire et langue sumériennes intitulé «History begins at sumer». Tel que le détaille l’écrivain marocain, cette publication est «un succès mondial qui a participé à la restauration des tablettes sumériennes et la résurrection de la véritable première civilisation qui les a inventé, Sumer est une région antique, située à l’extrême sud de la Mésopotamie antique, couvrant une vaste plaine parcourue par le Tigre et l’Euphrate, bordée, au sud-est, par le golfe Persique». «Les sumériens ont inventé la plus ancienne langue écrite «Cunéiforme» ainsi que le plus ancien code de la loi écrit sur des tablettes d’argiles, c’est le code d’Ur nammu», précise M. Labdaoui. Par l’occasion, le romancier ne manque pas d’indiquer être autant fasciné par la première civilisation «Sumer» dans la Mésopotamie, c’est-à-dire la région actuelle de l’Irak qu’attristé par le désastre que connaît cette région, berceau de la civilisation.

Dans cet ouvrage plein d’aprentissages, la question de croire ou savoir se pose avec acuité. Son auteur fait la nuance et explique : «A mon sens, la question faut-il savoir ou croire se pose tant sur le plan individuel que sociétal. Sur le plan sociétal, quel projet de société devons-nous transmettre aux générations futures ? une société fondée sur le savoir scientifique ou sur les croyances?
Sur le plan individuel, nos décisions doivent être fondées sur un raisonnement logique et scientifique ou sur nos croyances et notre foi». «Nous devons savoir que la science s’occupe des faits en usant la raison et la logique, tandis que la religion concerne la foi et la croyance. Il y a croyance là où le savoir est impossible. Cependant on peut avoir des croyances religieuses et au même temps être un scientifique reconnu par ses paires», explicite-il. Dans ce sens, il donne l’exemple du grand savant Ibn Rochd connu en Occident par Averroès, qui a été juge à Séville et à Cordoue, philosophe et médecin, parmi ses oeuvres un traité de médecine constitué de sept livres, «Alkoulliyat Fi tibb» (1153-1169) qui a été enseigné en Europe jusqu’au 18ème siècle.

«Dans mon bouquin, j’ai laissé le débat ouvert et la liberté au lecteur de se positionner par rapport à cette question et parmi l’une des lectures certains peuvent opter pour le cumul du savoir et de la croyance en spécifiant le champ de chacun», enchaîne l’écrivain.
Outre cette œuvre, il s’est, tel qu’il l’exprime, «lancé un nouveau défi d’écrire un roman en arabe». «J’ai déjà entamé ce voyage merveilleux de l’écriture. Pour moi l’écriture est un voyage dans l’univers de l’imaginaire sans limites et sans frontières», poursuit le narrateur qui préfère faire part de l’avancement de sa prochaine publication au moment opportun.