Culture

Musée Mohammed VI d’art moderne contemporain de Rabat: Carte blanche à l’artiste Faouzi Laatiris

© D.R

Faouzi Laatiris sera entouré de neuf artistes qu’il a contribué à révéler soit dans les années 1990, soit dans les années 2000.

Après avoir exposé deux grandes figures de l’art de César puis Giacometti, le Musée Mohammed VI d’art moderne contemporain de Rabat accueille, cette fois-ci, une exposition inédite intitulée «Volumes fugitifs. Faouzi Laatiris et l’Institut national des beaux-arts de Tétouan». Il s’agit d’une exposition collective consacrée à trois générations d’artistes formés à l’Institut national des Beaux-arts de Tétouan (INBA), en particulier des années 1980 à nos jours, avec au centre l’artiste-enseignant Faouzi Laatiris.

«Nous avions également à cœur de mettre en lumière l’un de ses professeurs les plus avant-gardistes de son temps, Faouzi Laatiris. Qu’un hommage soit rendu à son travail exceptionnel, à travers les ex-étudiants qui se sont formés avec lui, dans l’atelier Volume et installation.

Ces artistes à présent en plein essor font notre fierté sur la scène internationale. Il était temps de les découvrir ou redécouvrir dans nos musées», explique à ce sujet Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées. De ce fait, l’exposition sera présentée en deux volets. Le premier volet (du 5 mai au 30 août) sera dédié au nouveau projet de Faouzi Laatiris «Les Sept portes». Il s’agit d’une installation faisant symboliquement référence aux sept portes de la médina de Tétouan. Chaque porte représente un univers en soi, signifié par un agencement d’objets et de formes appartenant au monde de la musique, de la poterie, de l’herboristerie, etc.

En effet, Faouzi Laatiris sera entouré de neuf artistes qu’il a contribué à révéler soit dans les années 1990, soit dans les années 2000, deux générations d’artistes qui connaîtront un écho remarquable et toujours vibrant sur la scène internationale. Parmi ces artistes, Mohamed Larbi Rahhali, Safaa Erruas, Younès Rahmoun, Batoul S’Himi, Mohssin Harraki, Mohamed Arejdal, Mustapha Akrim, Etayeb Nadif et Khalid El-Bastriou. Le deuxième volet de l’exposition (15 septembre au 30 décembre 2016) se recentrera sur l’œuvre de Faouzi Laatiris depuis les années 1990, toujours ancrée dans l’histoire de l’atelier «Volume et installation» de l’INBA de Tétouan.

Remonter aux années 1990 permettra de se replonger dans les transformations économiques et esthétiques liées à la mondialisation, autant d’enjeux que Faouzi Laatiris incarne, à la manière d’un éclaireur iconoclaste. Il est à noter que Faouzi Laatiris enseigne à l’INBA de Tétouan, où il fonde l’atelier «Volume et installation» en 1992 – moment-clef où la production de l’artiste va devenir, in fine, indissociable de l’engagement pédagogique. Son influence sur les développements de l’art contemporain au Maroc est devenue évidente avec les années. Sa collaboration avec Jean-Louis Froment lors de l’exposition collective L’Objet désorienté au Maroc, au Musée des arts décoratifs de Paris en 1999, est également reconnue comme une étape décisive dans une histoire de l’art contemporain et transméditerranéen. Au croisement de la sculpture, de l’installation, de la performance et de l’espace public, il développe depuis les années 1990 une esthétique de l’hybridation, en écho au chantier urbain et économique des pays du Sud dans la mondialisation. Les œuvres de Faouzi Laatiris se veulent au bord de la schizophrénie culturelle ; des bombes visuelles tiraillées entre leur forme et leur fonction, entre un système de production plus ou moins industriel (une sorte de «système D» high-tech) et une poétique de la ruine.

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