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24ème Festival des musiques sacrées du monde de Fès : Les «savoirs ancestraux» se mêlent au 4ème art

© D.R

Dès ce vendredi, le 24ème Festival des musiques sacrées du monde de Fès enchantera ses adeptes en provenance des quatre coins du monde. Cette manifestation, qui s’étale jusqu’au 30 juin sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, se tiendra cette année sous le thème des «Savoirs ancestraux».

En optant pour ce sujet, la fondation Esprit de Fès, initiatrice du festival, veut célébrer l’ancienne ville de la capitale spirituelle du Royaume. «Le Festival de Fès des musiques sacrées du monde est à l’image de sa médina : franchir ses portes est une manière de s’imprégner de traditions millénaires, de valeurs de tolérance et de spiritualité», estime le président Abderrafih Zouitene.

Ainsi, cette manifestation fera, comme il le précise, le lien, dans cette nouvelle édition entre un héritage artisanal exceptionnel dont la pierre angulaire demeure la spiritualité et une création contemporaine offrant des perspectives très prometteuses. Quant à la programmation musicale, elle rassemblera, lors de cette édition, des artistes issus de plus d’une vingtaine de pays. Entre la solidarité mondiale avec Goran Bregovic et ses lettres à Sarajevo, les tissages musicaux orchestrés par le maître Jordi Savall avec son spectacle «Ibn Battuta, voyageur de l’Islam», le Gospel de Soweto d’Afrique du Sud, «Au coeur de l’Afrique soufie» avec l’ensemble Mtendeni Maulid de Zanzibar, l’ensemble de la Haute Egypte et le chant des khadres soufis du Sénégal et le programme musical de la diaspora séfarade à la synagogue Slat Al Fassyine, le public sera indéniablement émerveillé. Pour rappel, cette synagogue s’ajoute cette année aux sites du festival outre les fameux espaces de Bab El Makina et le jardin Bab Sbil entre autres.

A son tour, le directeur artistique du festival, Alain Weber, met l’accent sur le thème du festival. «L’artisan transmet originellement son savoir dans un contexte sacré, révélé et reconduit par un système corporatiste et confrérique», estime M.Weber. Pour rappel, ce travail artisanal sera exprimé en musique lors du concert grandiose d’ouverture le temps d’une scénographie magique. Le directeur artistique détaille également la programmation en précisant que cette nouvelle édition mettra à l’honneur le soufisme de par l’inspiration poétique de Dhafer Youssef dans son spectacle «Diwan of Beauty and Odd» ou à travers la soirée inédite dédiée au soufisme en Afrique.   

De plus, le forum qui se tiendra du 23 au 25 juin sera marqué par la participation de plusieurs chercheurs, écrivains et philosophes qui mettront en exergue la tolérance et le vivre ensemble à travers les arts et la musique. De quoi développer l’intellect des festivaliers.

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