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Aymane Serhani : «Le clip en selfie est devenu ma marque de fabrique»

© D.R

Entretien avec Aymane Serhani, chanteur franco-marocain

Le chanteur franco-marocain Aymane Serhani lancera après l’Aïd son nouveau single appelé «Ana Telle3tek bezzaf». Un teaser de ce tube partagé sur YouTube laisse entendre de belles mélodies de raï en saxophone. De quoi faire le succès de ce nouveau morceau. Dans cet entretien, l’artiste s’exprime sur la particularité de ce lancement. Il livre également ses regards sur le style du raï qui est devenu, à son sens, un marché en plein développement. Le chanteur se confie par ailleurs sur le fait d’être précurseur dans l’utilisation du selfie en tournage de vidéoclips.

ALM : Vous vous apprêtez à lancer un nouveau single. Pourriez-vous nous en révéler les dessous ?

Aymane Serhani : C’est un tube que je lancerai le 25 mai courant sur YouTube avec un vidéoclip déjà tourné. Intitulé «Ana Telle3tek bezzaf» (Je t’ai trop hissée), ce morceau est écrit par Ryad Chiali qui a participé à la composition à mes côtés. Quant à l’arrangement, il est fait par Bounassim et le pianiste, Safir. Pour l’heure, le teaser du clip est déjà partagé sur la même plate-forme de vidéos.

Quelle serait la particularité de ce lancement ?

La singularité réside dans le fait qu’il sera fait à partir du Maroc où je suis confiné. Aussi, cette œuvre sera disponible sur les différentes plates-formes électroniques arabes et mondiales ainsi que les chaînes maghrébines.

Vous êtes fort connu en raï et vous en avez accompagné l’évolution. Quel état de lieux faites-vous de ce style actuellement ?

Le raï est devenu aujourd’hui un mélange de plusieurs styles musicaux. C’est cela qui est beau. Je trouve cela aussi merveilleux. Actuellement, on peut chanter des mélodies 100% raï sur des instruments occidentaux qui n’ont rien à voir avec ce style. Et c’est prometteur. Le raï a également pris beaucoup d’ampleur. Donc c’est devenu un marché en développement. Il y a déjà un très bon résultat. Je suis très content par rapport à cela. A mon sens, c’est un marché dans lequel on peut faire des choses incroyables et surprenantes. J’espère que cela continuera et je pense que cela va continuer.

Comment garantissez-vous votre renommée dans un milieu artistique plein de talents dans ce style ?

Je me suis toujours dit que c’est un milieu dans lequel le soleil brille pour tout le monde. Pour me garantir une renommée, je mets toutes les chances de mon côté. C’est ce qu’il faut faire d’ailleurs. Pour ma part, je travaille régulièrement et rigoureusement. Après c’est la volonté divine qui donne et décide. Par contre, je ne peux pas garantir à 100% ma carrière ou celle de quelqu’un d’autre. En fait, les talents ne datent pas d’aujourd’hui. Il y en a plein depuis longtemps. De mon côté, cela fait déjà six ans que je chante. Ce n’est pas pour autant que lorsque je suis arrivé dans le domaine que d’autres personnes se sont éteintes. Il y a des personnes qui sont plus anciennes que moi et elles sont encore là. Elles ont eu du succès. J’en ai eu aussi. Dieu merci.

C’est donc une règle d’or que vous partagez avec d’autres artistes ?

Oui. Pour garantir sa renommée, il faut mettre toutes les chances de son côté, travailler régulièrement et rigoureusement. Et la chance sourit à tout le monde.

Vous êtes un précurseur en vidéoclips en selfie. D’autres artistes ont tendance à recourir à cette méthode. Comment continuez-vous à vous y distinguer ?

En quelque sorte, c’est devenu ma marque de fabrique. S’ils ont eu recours au selfie, c’est que cela a marché et a eu un grand succès. Dieu merci. En tous cas, tout l’honneur me revient.

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Outre les clips en selfie, Aymane Serhani a brillé dans le style des singles «Way Way». Son répertoire contient plusieurs œuvres phares ayant connu un large succès au Maghreb et parmi la communauté arabe et maghrébine en Europe.

Ses tubes ont atteint des millions de vues sur YouTube et lui ont valu une forte demande dans les plus grands festivals de la région. Ainsi, il a, entre autres, chanté «Tonton», «Ntiya Mon Koulch » (Tu es mon tout), «Galthali Mimti» (Ma mère m’a dit), «La beauté», «Drabha Sahebha» (Son copain l’a battue), «Lay Lay», «Hayat», «Fles vacances semouk tebghini» (Tu m’aimes en vacances), «Krit L’message» (J’ai lu le message), «Nebghi Djini bsurvet» (Je veux que tu viennes avec un survêtement), « Ntiya walou » (Tu n’es rien), « Had Zine jay men l’Allemagne » (Cette beauté vient d’Allemagne), « La taille 38 », « Labssa jellaba » (Elle porte une djellaba), « Oula andi bébé » (J’ai désormais un bébé), « Jarti habltni » (Ma voisine m’a flippé), « Lune de miel), « Nti Lgalb » (Tu es mon cœur) et « Lila Hadi » (Quelle nuit). Pour rappel, l’artiste est originaire d’Oujda, il est né à Lille (France) où il a grandi.

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