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Entretien avec Jamal Oussfi, chanteur amazigh : «Grâce à Timitar je me sens valorisé en tant qu’artiste amazigh»

© D.R

Fidèle à sa vocation à promouvoir la chanson et la culture amazighes, par le soutien des productions artistiques musicales, le Festival Timitar a sélectionné pour sa dernière édition l’artiste Jamal Oussfi pour la production de son nouvel album Asays. Celui-ci livre les motifs de son choix et l’apport du Timitar pour la chanson amazighe.

ALM : Un aperçu sur votre nouvel album produit dans le cadre du Timitar Off ?

Jamal Oussfi : Cet album est le premier que j’enregistre avec mes fils et traite plusieurs sujets sur lesquels j’ai travaillé pendant cinq ans après le groupe Amar Fusion qui est une véritable école. Donc aujourd’hui j’ai créé Oussfi Band en compagnie de mes fils, et on a travaillé sur ce nouvel album dénommé Asays (la place dans laquelle jouent les troupes de Gnawa). Ce dernier contient des chansons sur mon quartier Ihchach, la culture Ismgane (Gnawa) qui est très répandue dans la région du Souss. Une autre chanson parle de la Marche Verte à laquelle j’ai eu l’honneur de participer. Donc j’aborde la question du Sahara parce que je la connais très bien. Mes chansons ne sont pas venues d’une manière hasardeuse.

Comment est venue l’idée de bénéficier de la production de cet album ?

C’est peut-être parce que l’association Timitar a voulu mettre la musique de la fusion à l’honneur lors de cette 16ème édition du festival. Et si on fait une petite recherche on trouvera que je suis le premier qui ai fait ce genre de musique dans la région du Souss. Et donc aujourd’hui grâce à l’association Timitar je me sens valorisé en tant qu’artiste amazigh. Et je tiens à remercier les membres de cette association qui m’ont beaucoup soutenu dont Latifa Yaacoubi, Abderzak Zitouni et Khalid Bazid. Aujourd’hui cette confiance qui a été placée en moi par cette association et dont je suis fier me donne le sentiment que je suis un grand musicien et vient dans un moment opportun pour couronner mon parcours artistique. D’ailleurs je prépare actuellement un nouveau clip pour pouvoir être plus présent dans les réseaux sociaux.

Que pensez-vous du rôle que joue Timitar pour la promotion de l’art amazigh ?

En réalité et si on fait une comparaison on constate qu’au Maroc Timitar est le premier festival qui appuie le chanteur amazigh, ce qui est un honneur pour nous dans la ville d’Agadir, et n’exclut personne. Chaque artiste qui a une production à la hauteur peut participer à Timitar. Ces gens sont sérieux, il savent très bien ce qu’ils font.

Quel regard portez-vous sur la situation actuelle de la chanson amazighe ?

En effet cette chanson souffre de beaucoup d’anarchie, beaucoup de chanteurs et Rwayess produisent morceau après morceau sans prendre le temps nécessaire pour nous donner un produit de qualité et ne cherchent que le profit. Alors que normalement ça demande du temps pour obtenir un morceau en bonne et due forme comme on le constate dans d’autres régions, ce qui est une grande faute.

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