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Fettah El Mesnaoui : «Il n’y a aucune crainte pour l’art populaire marocain»

© D.R

Entretien avec Fettah El Mesnaoui, chanteur marocain

Contacté directement après l’ouverture du stade de Hay Mohammadi à Casablanca, le chanteur marocain résidant à Paris, Fettah El Mesnaoui, s’exprime à propos de son art. L’occasion de l’interroger sur ses nouveautés et projets ainsi que son regard sur la chanson populaire.

ALM : L’intitulé de votre album «Ettaleb» rappelle bien une personne qui désire demander la main d’une femme. Pourriez-vous nous en révéler plus de dessous ?

Fettah El Mesnaoui : Au-delà de cette évocation, je chante dans un single de cet opus la réalité de «Ettaleb». C’est en fait une œuvre qui raconte une histoire d’amour. Par la même occasion, je tiens à rappeler que le lancement de cet album est fait au titre de l’année 2023 pour s’étaler sur le début de 2024 avant de sortir un autre au cours de cette année.

Alors veuillez bien nous en donner d’ores et déjà un avant-goût…

J’attends juste que le public prenne son temps pour bien écouter «Ettaleb» et s’en imprègne sentimentalement. Quant au prochain opus, prévu pour le mois de juin de l’année en cours, il sera différent. J’espère à cette occasion être à la hauteur du public. Pour l’heure, l’album est en écriture par l’auteur de paroles Mohamed Britel pour une composition de l’artiste Hamid Legouite.

«Ettaleb» se distingue aussi non seulement par des rythmes populaires, mais aussi de l’Aïta, ainsi que ceux de raï et marocains. Quelles seraient les raisons de ce choix ?

En fait, il y a certains publics qui aiment le style sentimental, d’autres qui se passionnent pour l’Aïta ou encore la musique populaire assez rythmée et ainsi de suite. En tout, nous avons un public qui accepte les différences. D’où cette diversité dans l’album.

Et qu’en est-il de votre voix qui rappelle bien celle du style raï ?

En tant que Marocain résidant à l’étranger, notamment à Paris, je connais, outre des chaînes de télévision entre autres, une communauté marocaine issue notamment de l’Oriental et qui a un penchant pour le raï. Donc, il me revient de leur dédier des œuvres dans ce style mêlant aussi du chaabi (populaire). C’est ce qui explique d’ailleurs mon penchant pour le raï.

Nous aimerions bien vous entendre un peu sur l’évolution de la chanson populaire. Qu’en pensez-vous ?

Déjà, nous avons différents genres, notamment l’Aïta et Marsaoui entre autres. Ce sont nos traditions et coutumes marocaines dont nous sommes fiers dans les manifestations internationales en Europe et en Amérique. Cela nous permet aussi de véhiculer des messages le temps de soirées. Pour ma part, je dirais qu’il n’y a aucune crainte par rapport à l’art populaire marocain.

En parlant de concerts, est-ce possible d’avoir une idée de vos dates ?

Je tiens à cette occasion à rappeler que je suis aussi organisateur de soirées. A mon compteur, j’ai une carrière de 37 ans marquée par le partage d’expériences. Aussi j’organise de grands concerts à l’occasion de la Marche Verte et de la Fête de l’Indépendance outre d’autres manifestations. Pour répondre à votre question, j’ai une date réservée pour le 20 avril, soit après le Ramadan. C’est une occasion pour la communauté marocaine de consolider ses liens avec la patrie surtout que nous brandissons les drapeaux du Maroc et les photos du Souverain. Nous y invitons de hautes autorités comme l’ambassadeur et les consuls, ainsi que des sponsors. En tout, nous avons des invités en masse. Je ne manquerais pas aussi de rappeler que dans la région parisienne où je me trouve, il y a aussi une grande communauté amazighe. C’est pour cela que le plateau est agrémenté de la performance d’Oudaden, assez sollicité par le public qu’il attire facilement et énormément.

Et en plein Ramadan, est-ce que vous organisez des événements ?

En effet, nous animons des concerts après le ftour. Il y a également des cérémonies pendant lesquelles je chante et d’autres que j’organise.

Nous aimerions bien vous entendre aussi sur certaines paroles en chanson populaire. Certains trouvent que quelques-unes portent atteinte à la pudeur.

Que pensez-vous de cela? D’abord, il y a une concurrence loyale. Par contre, nous dénonçons toute œuvre dont les paroles portent atteinte à la pudeur parce que l’art est un message à véhiculer. C’est aussi un don. Alors nous devons être un exemple pour les mélomanes.

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