La magie toujours là. Artistes et public en symbiose. Tous les ingrédients réunis pour la réussite de cette 18 ème édition
C’est dans le cadre renouvelé du Théatre de verdure d’Agadir que s’est ouvert la 18 ème édition jeudi 7 septembre. Bien que cette nouvelle édition coïncide avec les premiers jours de la rentrée scolaire et sa frénésie, le public a répondu présent en grand nombre. Le théâtre de verdure était comble. Dès les premières notes de musique, l’artiste amazigh Aarab Atigui et son groupe ont le mis le feu sur scène pour le grand bonheur du public gadiri. Il régnait une folle ambiance dans l’enceinte du théâtre. Le public dansait et suivait le rythme fredonnant les chansons de l’artiste. Atigui a véritablement enchanté ses fans de tout âge et mis en valeur l’art des Rways, montrant encore une fois son grand talent. Originaire de Lakhssass dans la région de Tiznit, Rrayss Aârab Atigui, s’est d’abord initié, dès son jeune âge, à l’art d’ahwach en intégrant différents groupes. Sa carrière débute en 1974, aux côtés de Rrayss Oultaoulikoult. Il rencontre par la suite à Casablanca Rrayss Lahcen Boumia Lamzoudi, devenant son accompagnateur attitré. Son style musical est fortement influencé par le maître Rrayss Lhaj Mohamed Albensir. En 1974, il enregistre son premier titre, « Fiss ayguiguil adour tallat ». Au cours de la même année, il croise le chemin de Rrayssa Rkia Talbensirt avec qui il entame plusieurs tournées au Maroc et à l’étranger. En 1984, sa chanson ‘’Amz a Fatima Deblij’’ est un grand succès. Aujourd’hui, Aârab Atigui est une figure éminente du répertoire des Rwayss,
Dehors, aux abords du théâtre de verdure régnait aussi une belle ambiance. Face à un grand écran le public, nombreux, se déhanchaient. Tout au long des artères autour du théatre, grands et petits circulaient savourant la belle soirée. Forces de l’ordre et organisateurs étaient au rendez-vous. Tous les ingrédients étaient réunis pour la réussite de cette nouvelle édition. Après tant d’années depuis le premier coup d’envoi de cet événement d’envergure, la machine est rodée il est vrai, mais il faut rendre hommage encore et encore à tous les intervenants qui ont contribué à la pérennité de ce festival et ont insufflé cette dynamique culturelle dans la ville. Il s’agit tout d’abord de Aziz Akhannouch qui a initié ce festival en 2003 alors qu’il était à l’époque président du Conseil régional du Souss Massa. Timitar, n’a pas dérogé à sa mission depuis cet été de 2003 lors duquel il a été lancé. Il faut saluer aussi l’implication sans faille de l’autorité locale, des élus et des forces de l’ordre, tous aux côtés des organisateurs. Il y a aussi le public et les sponsors qui répondent présents à chaque édition. Ainsi près de vingt ans après la première édition, la magie opère encore et c’est parti pour encore longtemps. Bien sûr, un événement est appelé d’année en année à se renouveler à travers notamment sa programmation artistique pour répondre aux attentes du public.
Pour les deux soirées encore au programme de cette 18 ème édition, ce vendredi et demain samedi, le public a rendez-vous avec notamment la diva libanaise de la chanson orientale, Najwa Karam de retour au festival Timitar après sa première présentation dans la ville, il y a près de dix ans. A l’affiche également sur les différentes scènes du festival, la place Al Amal et le théâtre de verdure, les figures emblématiques de l’art des Rways. Il s’agit de Aicha Tachinouite, Houssine Amerrakchi et Larbi imghrane. Au programme aussi, figurent, Manal Benchlikha, Zakaria Ghafouli, Ilyass Dystinct, Labesse d’Algérie et le groupe Adonis du Liban. Ainsi la fête continue pour le bonheur de tous.
