Trois questions à Hindi Zahra, chanteuse franco-marocaine
L’artiste devait se produire le 8 mai à Bab El Makina, mais son concert a été annulé en raison des mauvaises conditions météorologiques. ALM l’a rencontrée et a eu cet échange avec elle. |
ALM : Quelle aurait été l’exclusivité de votre concert s’il avait eu lieu dimanche soir ?
Hindi Zahra : Normalement il était prévu que j’aie un temps assez court. Je devais jouer pendant une heure en première partie du concert programmé à la 22ème édition du Festival des musiques sacrées du monde. Et comme vous dites, j’avais, par la suite, une exclusivité spécialement dédiée au festival. Il était prévu que je chante avec la Malienne Oumou Sangaré, attendue en deuxième partie du concert. C’est une artiste que j’admire beaucoup depuis des années.
Je l’ai vue plusieurs fois en concert. Je l’ai également vue avec son groupe et l’orchestre de Londres entre autres. C’est une chanteuse qui m’étonne à chaque fois. Outre son chant de la tradition du sud du fleuve Niger, elle est aussi considérée comme une militante puisqu’elle fait beaucoup de choses pour les femmes de son pays. Par l’occasion, j’ai eu la chance de la rencontrer pour une émission lors de laquelle elle a raconté son histoire. Son parcours est impressionnant à mes yeux. D’autant plus qu’Oumou Sangaré est l’une de mes références musicales. Je trouve qu’elle a une résonance très puissante. C’est pour cela que j’apprécie ce duo.
Quel regard portez-vous sur les musiques sacrées ?
J’en écoute notamment la musique soufie. J’écoute aussi la musique du Tibet et les chants bulgares qui sont également sacrés. Pour ma part, je suis ouverte à toutes les musiques qui constituent une guérison pour le corps. A son tour, la musique gnaoua est à mes yeux sacrée. C’est la transe qui est là-dedans qui est inspirante pour l’esprit et le corps.
Qu’est-ce que cela vous a fait d’être programmée au Festival des musiques sacrées de Fès ?
Cela fait longtemps que je connais ce festival. Je trouve cela intéressant le fait que le festival soit ouvert à toutes les musiques bien qu’elles ne soient pas particulièrement dédiées au sacré ou au religieux. Je suis vraiment très contente d’y figurer.