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La chanson amazighe en deuil : Idir, l’ami du Maroc et du festival Timitar, tire sa révérence

© D.R

L’auteur de l’intemporel et mythique titre «A vava Inouva» nous a quittés samedi soir à Paris.

Le décès du célèbre chanteur kabyle, Idir, qui a succombé à une maladie pulmonaire à l’hôpital Bichat-Claude-Bernard, à Paris, a été annoncé par sa famille dans un post publié sur les réseaux sociaux.

«Nous avons le regret de vous annoncer le décès de notre père (à tous), Idir, le samedi 2 mai à 21h30. Repose en paix papa», indique un message publié sur la page Facebook officielle du chanteur installé en France.

De son vrai nom Hamid Cheriet, Idir est né le 25 octobre 1949 à Aït Lahcène, près de Tizi Ouzou, capitale de la Grande Kabylie.

Alors qu’il se destinait à être géologue, un passage en 1973 sur Radio Alger change le cours de sa vie, il remplace la chanteuse Nouara, surnommée la diva de la chanson kabyle, et sa chanson en langue berbère «A Vava Inouva» fait le tour du monde alors qu’il faisait son service militaire.

En 1975, il rejoint Paris pour produire son premier album, également intitulé «A Vava Inouva».

Pendant dix ans, de 1981 à 1991, il disparaît de la scène, mais sa carrière va être ensuite relancée. À l’automne 1999, il signe son retour discographique avec l’album «Identités», où il propose un mélange de «chââbi», la musique algéroise, et de rythmes empruntés aux genres occidentaux.

Les thèmes de ses chansons écrites en kabyle ou en français recouvrent différents thèmes comme l’exil (A Vava Inouva), la fête (Zwit Rwit), les souvenirs (Cfiy) ou encore l’émotion (Ssendu).

Sa chanson «A Vava inouva» (Oh mon père), traduite en plusieurs langues, est célèbre dans le monde entier. Sa musique douce reflète une culture, une civilisation et un mode de vie amazigh séculaire.

Au Maroc où il a été invité à plusieurs reprises pour animer des concerts, le célèbre chanteur kabyle était très apprécié et respecté.

En 2016, il reçoit à Oujda, ville frontalière de son pays natal l’Algérie, le prix «Rabab d’or», parrainé par le Conseil international de la musique (CIM), partenaire officiel de l’Unesco-Paris. Le défunt était également un habitué du festival Timitar.

Ce prix, une initiative du Comité national de la musique (membre permanent du CIM), avec la collaboration de l’AOA (organisatrice du Festival international du rai), marque une reconnaissance de la riche carrière artistique de cette légende de la chanson amazighe.

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