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Wafa Oudjit : «J’aimerais faire un duo avec Cheb Khaled»

© D.R

Entretien avec Wafa Oudjit, chanteuse algérienne

Dans cet entretien, la jeune chanteuse algérienne, Wafa Oudjit, qui vit et travaille à Tolède (Espagne) comme traductrice et professeur de langues, parle de son nouvel Ep (Extended Play) intitulé «Parfums du Maghreb» tourné à Asilah.

ALM : Pourriez-vous nous expliquer votre choix pour le tournage de ce nouvel Ep à Asilah ?

Wafa Oudjit : J’ai choisi de tourner mes trois chansons algérienne, marocaine et tunisienne au Maroc, parce que je le considère comme mon deuxième pays. Nous sommes deux pays frères et avons beaucoup de points communs entre nous deux. Dès mon arrivée à Asilah, je suis tombée amoureuse de cette ville, de son architecture typique, de ses beaux paysages, surtout de son coucher du soleil. J’étais très impressionnée par la beauté de la ville et la bonté de ses habitants. Je me sentais entourée de bonnes personnes et soutenue par une bonne équipe, dont les deux frères, Haitham et Mohammed El Fahssi, qui m’ont apporté tout leur soutien pour réaliser le tournage de mon Ep dans les meilleures conditions.

Comment avez-vous eu l’idée de chanter dans les trois dialectes maghrébins ?

C’est mon mari qui m’a encouragé à faire ce projet. Parce qu’il me voit tout le temps en contact avec ma famille en Algérie et avec mes amis au Maroc et en Tunisie et que je suis très attachée à ces trois pays. Ce qui me permet d’exprimer le grand amour pour l’Algérie, mon pays natal ainsi que pour la Tunisie et le Maroc que je considère comme ma famille. Pour moi, ils constituent tous les trois un seul peuple que je porte dans mon cœur.

Pourriez-vous nous parler des thèmes de ces trois chansons?

J’ai choisi le style Raï pour ma première chanson algérienne «Tachakourati» (mes remerciements). C’est un style très aimé et sacré par les Algériens et il est devenu très célèbre au niveau international. La chanson parle de l’histoire d’une femme qui a voulu remercier l’homme qui représentait tout pour elle. Mais elle allait découvrir que cet homme n’était pas à la hauteur de l’amour qu’elle lui portait. L’histoire de cette chanson fait partie des sujets que j’ai toujours aimés, de la femme de forte personnalité, de principe et qui ne peut jamais perdre sa dignité pour l’amour d’un homme ou quelles que soient les difficultés de la vie. Mon deuxième single «Jit Naoum» est un cover d’une ancienne chanson du patrimoine musical tunisien. C’est une chanson triste pleine d’émotion qui parle des jeunes pauvres qui n’arrivent pas à réaliser leurs ambitions à cause de la méchanceté des gens et la sévérité de la vie. Ma troisième chanson marocaine «Hada Habibi» parle d’une belle histoire d’amour entre un jeune couple. Elle décrit comment cet amour est né et s’est développé à travers le regard et les beaux sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre.

Quel est le chanteur maghrébin avec qui aimeriez-vous faire un duo ?

J’aimerai faire un duo avec Cheb Khaled. Ce sera pour moi un duo de rêve avec cette grande star et le King du Raï que j’aime beaucoup. Je l’ai rencontré en 2007, alors que je participais comme candidate au programme de jeunes talents «Alhane wa Chabab». Je me rappelle que j’étais en train de pleurer parce que je venais de sortir de la compétition. Il s’est approché de moi et il a essayé de me soutenir et me donner des encouragements pour continuer à m’accrocher à mon rêve de jeune chanteuse. Il m’a confié qu’il avait, à son tour, participé dans le passé au même programme «Alhane wa Chabab» et il n’avait pas pu remporter la compétition. Mais il a pu, grâce à sa détermination et sa persévérance, réussir et arriver là où il est maintenant. J’aimerai également faire un duo avec d’autres jeunes chanteurs maghrébins, dont Hatim Ammor et Zouhair Bahaoui.

Pourriez-vous nous parler de votre parcours d’artiste ?

J’ai commencé encore toute petite fille à aimer le chant et c’est ma maîtresse qui m’a découverte et m’a encouragée à chanter. J’ai voulu, avec le temps, développer ma passion en intégrant le conservatoire de ma petite ville Bouira, où j’ai appris à chanter l’Oriental et à jouer un peu au piano. J’ai commencé à chanter avec l’orchestre du Conservatoire des chansons D’Oum Koultoum, de Majda Roumi et Warda Aljazayria. J’ai pu, à cette époque avoir, mes propres chansons écrites par mes professeurs de chant et piano. J’ai participé, en 2007, à «Alhane Wa Chabab» et en 2011 au programme arabe «Arab idol», mais j’ai dû, par la suite, arrêter pour poursuivre mes études universitaires en Algérie, puis en Espagne. J’ai décidé en 2018 de renouer avec le chant grâce au clip «Al Forsa Al Akhira», produit par la boîte algérienne, Gosto. J’ai voulu, ensuite, m’autoproduire avec la réalisation de mes chansons «Ay Lindo», le cover de «Yekdeb Aliya» de Cheba Kheira et «Istihala».

Avez-vous un projet de clip ?

Je travaille avec le grand artiste et compositeur algérien, Tayeb Drifoul Choukas, sur un projet de Flamenco Oriental. Je suis en train de préparer, pour l’année 2021, des chansons écrites en égyptien, algérien, français,… J’ai voulu rester pour ce projet multilingue et multi-culturel dans le même style du Flamenco Oriental.

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